A Uvira, la tension est montée d’un cran ce mardi alors que les rebelles du mouvement AFC-M23 soutenus par le Rwanda, continuent leur progression, se rapprochant à moins de 20 kilomètres de la capitale provisoire du Sud-Kivu. Les activités socioéconomiques sont paralysées tandis que la population panique.
La veille, le gouverneur Jacques Purusi a présidé une réunion du Conseil provincial de sécurité qui incluait les forces de sécurité, notamment les Forces Armées Congolaises (FARDC) et les services de renseignement. À l’issue de cette rencontre, il a rassuré la population affirmant que la situation était sous contrôle et encourageant les habitants à poursuivre leurs activités quotidiennes.
« Nous avons discuté de la situation sécuritaire dans la province du Sud-Kivu pour les deux dernières semaines. Nous tenions à assurer la population que la province tient le coup et que les membres du conseil de sécurité continuent à faire leur travail. Les moyens ont été mobilisés pour que nos éléments et les membres de service de sécurité notamment les Wazalendo et les FARDC, la police et les services de renseignements soient opérationnels. Que chacun vaque à ses occupations car des dispositions sont prises pour que tout se passe bien », a-t-il affirmé.
Cependant, la réalité sur le terrain est toute autre. Des sources concordantes indiquent que les rebelles ont réussi à s’emparer de Kiliba, une cité située à environ 17 kilomètres d’Uvira, après des affrontements violents avec les forces gouvernementales.
Le député national, Justin Bitakwira a alerté sur l’avancée rapide des rebelles tout en soulignant que si Uvira venait à tomber, des villes telles que Kolwezi et Mbuji Mayi pourraient être menacées dans des délais très courts.
« Si Uvira tombe, ils seront à Kolwezi dans moins de quatre jours, à Mbuji Mayi dans moins d’une semaine, à Kenge dans moins d’un mois, et ils seront ici à Kinshasa. Nous n’aurons alors que nos yeux pour pleurer », a-t-il déclaré.
Mont Carmel NDEO
