Bruno Lemarquis, Coordonnateur humanitaire de l’ONU en République démocratique du Congo a exprimé via une correspondance signée ce lundi 29 janvier 2024, sa vive préoccupation face à la recrudescence des violences dans la province du Nord-Kivu.
Il a par ailleurs appelé les parties au conflit à protéger les populations civiles, car elles ne peuvent pas être la cible des combats et ont le droit de recevoir les secours appropriés.
« La communauté humanitaire est profondément troublée par les graves atteintes au droit international humanitaire commises ces derniers temps, avec des combats ayant coûté la vie à de nombreux civils, dont des femmes et des enfants, notamment à Mweso, où un bombardement dans un quartier résidentiel le 25 janvier a causé la mort de 19 personnes et près de 27 blessés. Les parties au conflit sont rappelées à leur devoir de protection des populations civiles. Celles-ci ne sauraient être la cible des combats et ont le droit de recevoir les secours appropriés » a déclaré M. Lemarquis.
Et d’ajouter :
« Les conséquences humanitaires de l’intensification récente des violences sont alarmantes. Environ 8 000 personnes déplacées internes ont désormais cherché refuge près de l’hôpital de Mweso. Ce qui fait planer le risque d’un nouveau drame si les combats s’intensifient à proximité de cette installation vitale qui doit être protégée, selon le droit international humanitaire. La zone de santé de Mweso compte plus de 251 000 personnes, actuellement dans un besoin urgent d’assistance humanitaire » a –t-il fait savoir.
Bruno Lemarquis a en outre souligné qu’il est crucial de garantir la sécurité des travailleurs humanitaires et des civils, afin de permettre que l’assistance leur parvienne et empêcher une aggravation de la situation humanitaire.
« Cette récente escalade de violence rappelle tragiquement les souffrances endurées depuis des années par les populations civiles affectées par le conflit dans le Nord-Kivu. Plus de 2,5 millions de personnes ont été déplacées et ont un accès limité aux services de base. Il est crucial de garantir la sécurité des travailleurs humanitaires et des civils afin de permettre que l’assistance leur parvienne et empêcher une aggravation de la situation humanitaire. Le soutien aux processus politiques en cours est indispensable pour que la paix et la stabilité puisse revenir dans l ‘Est de la République Démocratique du Congo» a-t-il ajouté.
Selon la correspondance, les partenaires humanitaires restent déterminés à apporter l’assistance et le soutien nécessaires aux personnes affectées, malgré les contraintes d’accès croissantes.