Lors d’une interview accordée à une radio locale ce mercredi 24 janvier 2024, l’opposant et candidat malheureux à l’élection présidentielle du 20 décembre 2023, Adolphe Muzito a posé des conditions avant toute collaboration avec le président réélu Felix- Tshisekedi pour la bonne gouvernance de la République Démocratique du Congo (RDC).
Selon ce leader du parti politique Nouvel Elan, travailler avec le Chef de l’Etat Felix Tshisekedi n’est pas un problème mais il faudrait au préalable revoir certains aspects qui peuvent les aider dans le même sens.
« Il ne s’agit d’abord pas de rejoindre l’Union sacrée. S’il y a des perspectives de travailler ensemble avec monsieur Tshisekedi, principalement avec sa majorité, je ne dirai pas non ! Sauf que je poserai des conditions, qui sont des préalables de manière constructive. J’ai un programme économique. Quels sont les aspects sur lesquels nous pouvons dégager des convergences avec sa majorité ? Même dans les vieilles démocraties, à l’exemple de l’Allemagne, la droite et la gauche peuvent travailler ensemble en faisant une synthèse (de leurs programmes), une convergence sur des politiques publiques », a indiqué Adolphe Muzito, qui a été élu député national dans la circonscription de Kikwit.
Par ailleurs, rappelons que, lors de son investiture pour le deuxième mandat, le 20 janvier dernier, Félix Tshisekedi avait affirmé que les portes sont ouvertes pour travailler avec ses adversaires politiques afin de booster la gouvernance du pays.
« Je saisis également cette occasion, pour accomplir mon devoir républicain, celui de saluer mes adversaires qui ont participé à l’élection présidentielle du 20 décembre 2023. Ne dit-on pas que plus le combat est dur, plus la victoire est belle. Vous êtes donc, mesdames et messieurs, une composante consubstantielle à l’évènement de ce jour et vous avez, à juste titre, votre place dans la gouvernance de notre pays. En ma qualité de garant de la cohésion nationale, j’y veillerai ; au même titre que j’exhorterai au Parlement d’assurer l’effectivité du rôle de Porte-parole de l’opposition, que cette dernière voudra bien désigner, conformément à la Constitution », A-t-il déclaré.
Hervé Kabwatila