À en croire un communiqué signé lundi 11 novembre 2024, les syndicats des Magistrats de la République démocratique du Congo (RDC) qui participent aux états généraux de la justice, relèvent plusieurs irrégularités dans l’organisation des travaux de ces assises notamment le choix des intervenants et les thèmes développés en panels.
Les syndicats des Magistrats de la République démocratique du Congo (RDC) notent par cette même occasion que le Conseil Supérieur de la Magistrature, organe de gestion du Pouvoir judiciaire, et les autres acteurs majeurs de la justice n’ont pas été associés dans l’organisation des présents travaux.
« Les syndicats des Magistrats de la RDC, en l’occurrence le Syndicat Autonome des Magistrats du Congo (SYNAMAC), la Justice Indépendante (JUSI), le Syndicat Chrétien des Magistrats du Congo (SYNCHREMAC) et le Syndicat des Magistrats du Congo (SYMCO) qui participent aux États généraux de la Justice, notent que ces assises qui se tiennent du 06 au 13 novembre 2024 au Centre Financier de Kinshasa, ont pour objectifs d’évaluer la mise en œuvre de la Politique Nationale de Réforme de la Justice, de poser le diagnostic sans complaisance du fonctionnement du secteur de la justice et d’identifier les actions à entreprendre pour une bonne administration de la justice » indique ce communiqué.
Et d’ajouter :
« Cependant, les syndicats des Magistrats de la RDC relèvent plusieurs irrégularités dans l’organisation desdits travaux, notamment: Le Conseil Supérieur de la Magistrature, organe de gestion du Pouvoir judiciaire, et les autres acteurs majeurs de la justice n’ont pas été associés dans l’organisation des présents travaux. La pléthore de participants estimée à plus de 3.500, dont la majorité se recrute parmi les étudiants et les militants des partis politiques. La très faible prise en charge des participants, en particulier les Magistrats venus des provinces. Le fonctionnement occulte du secrétariat technique, dont les membres ne sont pas connus des participants. La sélection intéressée et orientée des intervenants et des thèmes développés en panels. Le temps des travaux en ateliers réduit à un seul jour, risque de rendre superficiels les débats » souligne la source.
Pour finir, les syndicats des Magistrats de la République démocratique du Congo, tout en saluant la tenue de ces assises, constatent avec amertume la théâtralisation de leur déroulement et redoutent que les objectifs poursuivis ne soient pas atteints.
BLAISE BAYOMBO