Les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont pilonné les positions des miliciens Twirwaneho, qui ont récemment fait allégeance à l’AFC-M23 dans le haut plateau de Fizi et Uvira, au Sud-Kivu.
Contrairement aux allégations de l’ancien sénateur Moïse Nyarugabo qui alertait sur les bombardements ciblant des civils, le vice-gouverneur du Sud-Kivu, Jean Jacques Elakano indique que les frappes aériennes de l’armée régulière à l’aérodrome de Minembwe, visaient plutôt à détruire les aéronefs qui transportaient les rebelles du M23 en provenance de Bukavu.
Dans sa mise au point, le vice-gouverneur affirme que ces petits appareils servaient au ravitaillement des groupes armés locaux Twirwaneho et Red Tabara en munitions et équipements militaires, soutenant ainsi la rébellion du M23 et son allié, le Rwanda.
« Les forces loyalistes sont sous pression des forces rwandaises, qui veulent à tout prix passer par Kaziba pour faire jonction avec ceux qui sont à Minembwe et embraser les territoires de Fizi et Uvira », a précisé Jean Jacques Elakano cité par la radio onusienne.
« C’est pourquoi il y a eu ces intenses sur l’aérodrome de Minembwe, qui était déjà entre les mains de quelques supplétifs du Rwanda, comme Twirwaneho et leurs alliés de Red Tabara, qui voulaient troubler la tranquillité et la sécurité de la population dans la région. C’est pourquoi le haut commandement militaire a saisi l’occasion pour neutraliser ces aéronefs qui faisaient la liaison entre Bukavu et Minembwe », a-t-il renchéri.
Le bilan de ces bombardements fait au moins 10 morts du côté des rebelles du M23 et leurs alliés. Des opérations précédentes avaient permis la neutralisation de Michel Makanika, colonel déserteur des FARDC et fondateur du groupe armé Twirwaneho ainsi que son chef des opérations, le colonel Kajege.
Mont Carmel Ndeo
