En marge de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a réaffirmé son soutien ferme aux initiatives visant à reconnaître les génocides perpétrés sur le territoire congolais. Cette déclaration, prononcée lors d’une conférence ce lundi 22 septembre 2025 dédiée au plaidoyer pour la reconnaissance du « Genocost », marque un pas symbolique vers la quête de justice pour les victimes de violences historiques et contemporaines dans l’Est du pays.
Lors de son intervention à la conférence organisée à New York, Félix Tshisekedi a déclaré : « En ma qualité de Président de la République démocratique du Congo, je prends l’engagement de soutenir toutes les démarches sérieuses et crédibles visant à la reconnaissance des génocides commis sur notre territoire, à l’établissement des responsabilités et à la garantie pour les victimes de leur droit à la vérité, à la justice et à la réparation. Notre main reste tendue pour le travail commun. »
« A la société civile, aux survivants et aux chercheurs, votre travail de documentation, de mémoire et d’accompagnement est la clé qui ouvre la porte de la reconnaissance et de la réparation. Nous vous rendons hommage. Ce combat n’est dirigé contre aucune communauté. Il est mené pour l’humanité. Reconnaître un génocide, c’est protéger l’avenir en refusant l’oubli et le relativisme. C’est aussi accepter que la paix ne se décrète pas. Elle se bâtit sur la vérité et la justice, dans l’esprit de la réconciliation, avec des mesures concrètes de réparation, de mémoire et de réintégration des victimes dans la vie sociale », a déclaré le Président Félix Tshisekedi lors de la conférence consacrée au plaidoyer pour la reconnaissance du Genocost, organisée lundi à New-York aux États-Unis d’Amérique.
Et d’ajouter :
« La République démocratique du Congo, mon pays, a souhaité porter dans ce cadre la voix d’un peuple meurtri qui réclame vérité et justice, à l’instar de celui organisé à Genève. L’événement parallèle de ce jour se veut être un espace de parole utile pour éclairer les consciences et mobiliser les bonnes volontés éprises de justice et d’humanité, et engagées contre tout déni de ces valeurs fondamentales », a déclaré le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, dans son allocution prononcée lundi à New York, à la conférence consacrée au plaidoyer pour la reconnaissance des génocides commis en RDC.
Cette prise de position intervient dans un contexte où la RDC continue de plaider pour une reconnaissance internationale des atrocités commises sur son sol, notamment lors des guerres qui ont ravagé le pays depuis les années 1990. Le terme « Genocost », utilisé dans le cadre de cette conférence, désigne l’ensemble des massacres systématiques, des déplacements forcés et des exactions qualifiés de génocidaires par des organisations de défense des droits humains, particulièrement dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Selon des rapports d’Amnesty International et de Human Rights Watch, ces violences ont causé des millions de morts et de déplacés depuis deux décennies, avec des accusations portées contre divers acteurs armés, y compris des groupes étrangers.
HERVÉ KABWATILA