Lors de la 9ᵉ Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD9), tenue du 20 au 22 août 2025 à Yokohama, la République démocratique du Congo, représentée par la Première ministre Judith SUMINWA TULUKA , a obtenu un appui de 50 millions de dollars à travers l’Alliance GAVI. Cette enveloppe vise à consolider la chaîne nationale de vaccination, accroître la couverture immunitaire et renforcer les mécanismes de lutte contre les pandémies. Le Japon confirme ainsi sa volonté d’aller au-delà de l’aide d’urgence en s’impliquant dans la prévention sanitaire durable.
La Première ministre a également obtenu des garanties de financement pour des projets routiers et énergétiques dans le cadre du Partenariat pour des infrastructures de qualité. En parallèle, un accord a été conclu pour former des milliers de jeunes Congolais dans le numérique, l’intelligence artificielle et la science des données, via le programme « AI and Data Science Human Resource Development ».
Autre avancée majeure : la RDC a été retirée de la liste des pays non éligibles aux crédits japonais. Cette décision ouvre la voie à de véritables investissements privés, permettant aux entreprises nippones de participer à de grands projets nationaux, notamment dans l’énergie avec le site d’Inga, mais aussi dans l’agro-industrie et la transformation numérique. Ce progrès résulte des efforts du gouvernement en matière d’assainissement macroéconomique et d’effacement de la dette.
En marge des travaux, Judith Suminwa Tuluka et son époux ont participé à une cérémonie du thé impériale, au Palais de Tokyo, présidée par l’Empereur Naruhito et l’Impératrice Masako. Cet honneur réservé aux chefs d’État et de gouvernement africains illustre la considération du Japon envers ses partenaires africains et renforce une diplomatie culturelle complémentaire à la coopération économique.
Il convient de signaler que, la TICAD9 s’est achevée par l’adoption de la Déclaration de Yokohama, qui prévoit 5,5 milliards de dollars d’investissements japonais en Afrique via le mécanisme EPSA (Enhanced Private Sector for Africa). Pour la RDC, ces engagements ouvrent des perspectives accrues dans les secteurs stratégiques : énergie, infrastructures, agro-industrie et économie numérique.
Grace DIOMI