Faisant suite à un communiqué publié par le commissaire divisionnaire supérieur, Kalala Tchembe, adressé au commissaire général de la police avec copie pour information au commissaire provincial de la police nationale ville de Kinshasa, dénonçant la construction anarchique au sein du camp Lufungula, un mot d’ordre qui n’a pas été respecté, un avis de déguerpissement de tous les occupants illégaux vient d’être signé.
A cet effet, Kalala Tchembe le commissaire divisionnaire de la police de la ville province a ordonné le jeudi 01 juin 2023 le déguerpissement de tous les occupants qui ont pris d’assaut cet espace de manière illégale par les familles des policiers à l’endroit qui était choisi par les autorités pour la construction d’une morgue moderne à côté de l’hôpital central de référence de la Police nationale congolaise, également situé au camp Lufungula.
Selon un démembrement du service technique du commissariat général de la police nationale congolaise, cet espace est actuellement occupé par 40 (quarante) ménages.
«Dans le cadre de la réalisation du projet de construction de la morgue moderne de l’hôpital central de référence de la police nationale congolaise au camp Lufungula, l’espace prévu pour cette fin est actuellement occupé par 40 ménages selon leur démembrement effectué par le SGI», peut-on lire dans une lettre datée du 14 mars 2023 signée par le commissaire divisionnaire supérieur, Kalala Tchembe, adressée au commissaire général de la police.
Et d’ajouter :
«A ce sujet, la coopération PNC et l’ONG ASPACO ont prévu un montant forfaitaire de 500 (cinq cent) USD pour chacune de 31 (trente et un) familles qui ont construit des baraques et 800$ (dollars américains huit cents) pour 9 (neuf) autres familles qui ont construit chacune en dur pour se loger», indique le communiqué.
Dans l’entre-temps les familles des policiers qui occupent le lieu refusent de libérer malgré les moyens mis à leurs dispositions pour trouver mieux ailleurs.
« Nous ne sommes pas contents de la situation que nous connaissons présentement. Hier des gens sont venus nous proposer une somme de 500 (cinq cent) USD à chaque famille des policiers pour quitter le terrain où, faute d’espace au sein du camp, nous avons érigé nos maisons. Il nous a été dit que ledit espace servira à la construction d’une morgue. Nous avons refusé de quitter parce que nous ne saurons pas louer une maison avec cette somme. Nous travaillons pour l’Etat congolais. Nos maris souffrent», a déclaré l’épouse d’un policier qui a requis l’anonymat.
Et de poursuivre : «Nous allons continuer à manifester jusqu’à obtenir gain de cause. De toutes les façons, si on veut nous déplacer d’ici, qu’on nous donne 3.000 (trois mille) USD à chacune des familles. Cette affaire ne date pas d’aujourd’hui. On croyait que c’était une simple rumeur. Mais on a finalement compris que c’est une réalité parce qu’il y a même une maquette placée juste à côté du terrain que nous occupons ».
Hervé Kabwatila