Dans un communiqué de presse publié ce mardi 27 février 2024, le Bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’homme (BCNUDH), affirme avoir documenté 527 cas de violences sexuelles liées au conflit en République Démocratique du Congo (RDC) durant la période du 1 janvier au 31 décembre 2023.
« Entre le 1er janvier et le 31 décembre 2023, le BCNUDH a documenté des cas de violences sexuelles liées aux conflits ayant affecté 527 victimes (509 femmes et 18 hommes), ce qui représente une augmentation de 1 % par rapport au nombre de victimes (514) pour l’année 2022. Les membres de différents groupes armés ont été responsables de 83 % de ces violences sexuelles, avec un total de 437 victimes » Peut-on lire sur ce document.
Selon ce communiqué, le groupe de travail sur le monitoring et le rapportage des six graves violations contre les droits de l’enfant a constaté une augmentation de plus de 10 % du nombre total des cas vérifiés par rapport aux années précédentes, en soulignant que le M23 a particulièrement ciblé les membres de la société civile et les journalistes dans les zones sous son contrôle.
« Les élections de décembre 2023 se sont tenues dans un environnement marqué par des restrictions de l’espace civique ainsi que l’exacerbation des inégalités et de la pauvreté affectant particulièrement les femmes, les enfants, les personnes âgées, celles vivant avec handicap et celles atteintes d’albinisme. Dans l’est du pays, le M23 a particulièrement ciblé les membres de la société civile et les journalistes dans les zones sous son contrôle. Les agents de l’Etat ont commis le plus de violations en relation avec les élections (215 violations sur les 287 documentées). Onze civils ont été tués par des membres de groupes armés et onze autres par les agents de l’Etat tout au long du processus. » Poursuit-il
Et d’enrichir :
« Au cours de l’année 2023, le BCNUDH a continué de soutenir les efforts des autorités nationales pour améliorer le comportement des forces de défense et de sécurité. Soixante-huit formations et séances de sensibilisation ont été organisées au profit de 2052 hommes et 354 femmes appartenant à la Police nationale congolaise (PNC), aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et aux autres forces de sécurité. Aussi, dans le cadre du soutien aux forces de sécurité congolaises par les Nations Unies, le Secrétariat de la Politique de diligence voulue en matière des droits de l’homme au sein du BCNUDH a conduit 347 analyses de risque au cours desquelles au moins 819 profils des officiers des FARDC, agents de la PNC et autres individus ont été examinés » indique le communiqué du BCNUDH.
Signalons que, dans le cadre de son mandat, le BCNUDH en République démocratique du Congo assure un suivi étroit de la situation des droits de l’homme et analyse les tendances des violations atteintes commises dans le pays.
HERVE KABWATILA