La ministre du Genre, famille et enfant Mireille Masangu Bibi Muloko, a exposé lors de son intervention à la 68ème session sur le statut de la femme qui se tient à New-York aux États-Unis, la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC et les efforts du gouvernement congolais pour l’autonomisation de la femme.
La patronne du genre a fait savoir que la situation actuelle dans la partie Est de la République démocratique du Congo, exige le retour de la paix car aucun pays au monde n’a été développé sous les atrocités.
« Je plaide pour la restauration de la paix et le rétablissement de l’intégrité territoriale de mon pays, la RDC, afin de permettre aux femmes et jeunes filles déplacées des conflits armés de l’Est de devenir elles aussi des véritables actrices du développement. D’aider également les filles et garçons qui ont abandonné l’école en suspendant la fréquentation des cours pour se mettre à l’abri ainsi que d’éviter à la gent féminine les violences sous toutes ses formes. C’est ici l’occasion de les dire, dans aucune nation du monde, la guerre a développé les communautés. Au contraire, elle a contribué à accentuer le sous-développement » a déclaré Mireille Masangu, ministre du Genre, famille et enfant.
Et d’ajouter :
« Nous ne pouvons jamais vaincre la pauvreté, lorsque la femme est restée toujours considérée comme victime, sujet à la solidarité plutôt que d’être actrice à part entière de son développement. D’autre part, aussi longtemps que les hommes ne seront pas engagés dans le changement des mentalités et de comportement à l’égard de la femme, à travers la masculinité positive, il faudra encore compter plusieurs années de lutte. C’est pourquoi, le gouvernement congolais a mis en place, en collaboration avec les partenaires techniques et financiers, un vaste programme qui lutte contre la pauvreté, renforce des institutions particulièrement celles dirigées par les femmes et les jeunes dans une perspective d’égalité du genre, à savoir le Programme d’Appui au Développement des Micros, Petites et Moyennes Entreprises, (PADMPME) dont le montant s’élève à 100 Millions de dollars américains » a-t-elle affirmé.
Il convient de noter que, les femmes du monde entier se sont réunies au siège des Nations-Unies à New-York, pour plaider sur les conditions de la femme.