Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a fait savoir lors de son intervention à la 55eme session du Conseil des droits de l’homme de l’Assemblée générale de cette organisation tenue le mercredi 03 avril 2024 à Genève en Suisse, que seuls les processus de Nairobi et de Luanda ont le potentiel de faire taire les armes dans la partie Est de la RDC.
Le diplomate onusien note qu’il est temps d’investir dans le dialogue, dans la restauration et la reconstruction de l’État de droit pour le retour de la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo.
« Les processus de Nairobi et de Luanda ont le potentiel de faire taire les armes, de garantir une meilleure protection des civils et d’assurer un développement durable. Il est crucial que les deux processus soient ancrés dans les droits de l’homme, afin de lutter contre l’impunité et de garantir le droit des victimes à la vérité, à la justice, à la réparation et aux garanties de non-répétition » a-t-il déclaré mercredi à Genève.
Et d’ajouter :
« Pour que le déploiement actuel de forces militaires bilatérales et régionales pour imposer la paix doit se faire dans le strict respect des normes internationales relatives aux droits de l’homme et au droit humanitaire. La tragédie humaine en RDC ne pourra jamais être résolue par la seule action militaire. Il est temps d’investir dans le dialogue. Il est temps d’investir dans la restauration, et la reconstruction, de l’État de droit. Et il est temps d’investir dans la paix. Le vide sécuritaire pourrait être comblé par des groupes armés, avec de terribles conséquences pour les civils » a-t-il dit.
Par ailleurs, le chef des droits de l’homme de l’ONU, Volker Türk, a laissé entendre que les autorités de la RDC doivent être en mesure d’assumer leur responsabilité de protéger les civils dans les zones où la population dépend de la MONUSCO.
HERVE KABWATILA