Le Ministre national en charge des Finances, Nicolas Kazadi a lors dans un entretien réalisé par une Radio locale mardi 30 avril 2024 a révélé que près de 500.000 nouveaux employés ont été enregistrés à la fonction publique durant les cinq dernières années.
Selon les révélations du patron du ministère des Finances sortant, il y a eu une hausse significative du nombre des nouvelles recrues au sein de la fonction publique, tout en promettant de mettre en place une bonne politique salariale, afin de résoudre le problème de l’accroissement incontrôlé du nombre des fonctionnaires.
« Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a décidé de mettre en place, d’ici décembre 2024, une véritable politique de recrutement qui s’applique à tout le monde, une politique salariale, qui n’existe pas aujourd’hui, chaque jour les gens se lèvent et obtiennent de leur tutelle ou de leur Ministre des Droits forfaitaires, et dès qu’ils passent des étapes, ils entrent dans la paie globale, c’est fini. Ça devient des droits actés. Le nombre des fonctionnaires de l’Etat congolais est passé de près de 1,1 million d’individus en 2019 à 1,6 million à fin décembre 2023, soit une augmentation de près de 500.000 nouveaux fonctionnaires et agents de l’État» déclare Nicolas Kazadi.
Et d’ajouter :
« Ce sont des choses sur lesquelles nous travaillons. Il faut qu’on mette de l’ordre si on veut aller loin. Il faut aussi gérer les ressources humaines. Il y a des gens qui ont un numéro matricule, qui travaillent pendant 10 ou 20 ans, et un jour, ils viennent pour vous dire qu’ils ont gardé le même grade. Mais lorsque vous grattez pour savoir s’il a vraiment travaillé, ce n’est pas vrai. Dans cette quête de promotion, certaines personnes sont même nommées. Nous devons gérer les ressources humaines. En commençant par recruter, former et donner un salaire qui soit acceptable. Si on ne change pas notre manière d’aborder le problème, on aura toujours ce problème de l’inefficacité et de l’insatisfaction dans la fonction publique» a-t-il affirmé.
Le gardien du Trésor Public, Nicolas Kazadi note par ailleurs que, sans ces réformes dans l’administration publique, le problème de l’inefficacité va continuer à dicter sa loi en République démocratique du Congo.