Dans son rapport publié ce jour, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) annonce avoir documenté, plus de 360 cas des violations des droits de l’homme en République démocratique du Congo, à partir du mois de mars 2024.
À en croire les données du BCNUDH, les cas des violences sexuelles liées aux conflits (VSLC) sur des victimes adultes, étaient en hausse en mars 2024 par rapport au mois de février 2024.
« Cette diminution est principalement due à une réduction du nombre documenté des victimes d’exécutions sommaires, de mauvais traitements et d’enlèvements par les groupes armés dans les provinces en conflit, par rapport au mois de février. Il convient toutefois de noter que ces chiffres ne reflètent que les violations et atteintes que le BCNUDH a documentées et que, compte tenu de la détérioration de la situation humanitaire et sécuritaire dans l’est, le nombre réduit, d’atteintes documentées par les groupes armés pourrait ne pas correspondre à un nombre réduit d’attaques contre les civils, mais plutôt à une capacité réduite du BCNUDH d’accéder à certaines zones, en particulier celles occupées par le M23, ainsi que celles où la MONUSCO ferme ses bases militaires dans le cadre du plan de désengagement de la mission » Peut-on lire sur le rapport de BCNUDH dont une copie consultée par la rédaction de Foxtime.CD.
Et de poursuivre :
« Cela s’explique en partie par la présence des éléments indisciplinés au sein des FARDC déployés dans la province, inclus le Bataillon Aiglon en territoire d’Uvira, sans formation adéquate avant leur déploiement sur le terrain et sans l’appui logistique suffisante pour leurs opérations. Les cas de violences sexuelles liées aux conflits (VSLC) sur des victimes adultes étaient en hausse en mars 2024 par rapport au mois de février 2024. Le BCNUDH a enregistré une augmentation des cas des violences sexuelles liées aux conflits contre 41 victimes adultes (toutes des femmes) par rapport aux 36 victimes du mois précédent. À l’instar du mois précédent, des membres de groupes armés ont été responsables de 88% de ces violences sexuelles, avec un total de 36 victimes. Les principaux auteurs des violences sexuelles parmi les groupes armés sont le M23 avec 24 victimes (24 femmes), les Raïa Mutomboki avec trois victimes (trois femmes), les différents groupes et factions Maï-Maï, les FDLR, les Nyatura et le Zaïre (deux femmes chacun) ainsi que l’APCLS (une femme). Au courant de ce mois, la plupart des cas documentés sur le M23 ont été commis avec brutalité et quelques attaques ont été dirigées contre des victimes dont les maris avaient été enlevés. Certaines ont été violées collectivement pendant qu’elles étaient en train d’effectuer des activités champêtres », lit-on dans le communiqué du BCNUDH.
Signalons que, la République démocratique du Congo est confrontée depuis plus de deux décennies à des violations graves des droits de l’homme et violations sexuelles dues également aux conflits armés dans sa partie Est.
HERVE KABWATILA