L’ONG « Human Rights Watch » demande dans un rapport publié lundi 27 mai 2024 par son Directeur pour l’Afrique Centrale, des enquêtes sérieuses dans le respect des normes du droit international après le Coup d’État manqué le 19 mai dernier en République Démocratique du Congo.
Cette ONG américaine de la défense des droits de l’homme note que les autorités congolaises devraient garantir l’interdiction absolue de la torture et des mauvais traitements à l’encontre de tout détenu et enquêter sur d’éventuelles exécutions extrajudiciaires perpétrées par les forces de sécurité.
« Le gouvernement a, à la fois la responsabilité d’assurer la sécurité du pays et de demander des comptes aux responsables de la tentative de coup d’État, sur la base des normes internationales en matière de procès équitable. Coopérerons avec les autorités de la RDC dans toute la mesure du possible alors qu’elles enquêtent sur ces actes criminels et tiennent pour responsables tout citoyen américain impliqué dans des actes criminels » a déclaré Human Rights Watch.
Et d’ajouter :
« Les autorités congolaises devraient garantir l’interdiction absolue de la torture et des mauvais traitements à l’encontre de tout détenu et enquêter sur d’éventuelles exécutions extrajudiciaires perpétrées par les forces de sécurité. La RD Congo et la région ont un historique de coups d’État et de tentatives de coups d’État. Le gouvernement congolais devrait considérer cette crise comme une opportunité de démontrer son engagement en faveur des droits humains et de l’État de droit» a dit Lewis Mudge, Directeur pour l’Afrique centrale chez Human Rights Watch.
Human Rights Watch, souligne par ailleurs que la tentative de coup d’État a été perpétrée à un moment où le conflit armé dans l’Est de la RD Congo s’est intensifié avec les rebelles du M23, un groupe soutenu par le Rwanda.