L’arrêt de la Cour Militaire de Kinshasa/Gombe est attendu ce jeudi 08 août 2024 sur l’affaire qui oppose le ministère public contre l’ancien Président de la CENI et leader du mouvement politico-militaire Alliance Fleuve Congo (AFC), Corneille Nangaa et ses alliés.
Cette décision intervient après l’étape des plaidoiries des avocats de la défense, les conclusions de la partie civile et les réquisitoires du ministère public qui a requis la peine de mort contre Corneille Nangaa et Coaccusés pour crimes de guerre.
Pour maître Peter Ngomo, l’un des avocats de la défense, il n’y a aucune preuve démontrant que leurs clients ont participé à un mouvement insurrectionnel et qu’ils ont commis des crimes ou qu’ils ont trahi la République Démocratique du Congo.
« Il faudrait arriver à démontrer qu’ils sont coupables. Nous sommes en train de démontrer à la Cour que nos clients sont innocents et qu’ils doivent être acquittés tout simplement. On va les condamner sur la base de quoi ? Il n’y a pas de preuve. Au regard de la loi, nous sommes optimistes. Par rapport à chaque prévenu, en commençant par Baseane Nangaa, il a été arrêté tout simplement parce qu’il s’appelait Nangaa. Au-delà de ça, il n’y a aucun autre élément qu’on peut ajouter » avait soutenu Maître Peter Ngomo, l’un des avocats de la défense, lors de l’audience consacrée aux plaidoiries.
Cet avis a été également partagé par Me Muiti Muhindo Ngashani Désiré, qui avait indiqué que le ministère public a apporté une œuvre inachevée devant la Cour Militaire et il estime que le prévenu Éric Nkuba peut-être encore utile à la nation, en précisant que« Les preuves qui sont arrachées par torture ou obtenues par des moyens illégaux ne peuvent pas compter ».
GRÂCE DIOMI