C’est une manifestation de colère qui a vécu ce lundi 02 septembre 2024 à la direction générale de l’Office National de l’Emploi ONEM en sigle après l’annonce de la réhabilitation du directeur financier BUYIBU Fernand suspendu par le directeur général sur demande de l’ancienne ministre du Travail Claudine Ndusi après rapport d’une équipe d’enquête de l’inspection générale des Finances .
Ces agents en colère accusent le PCA Yannick LUMBU dont ils réclament la démission d’avoir instrumentalisé le dossier du directeur financier BUYIBU .
« si vous devez prendre une décision pour l’ONEM , il faut associer les administrateurs. Malheureusement ils continuent avec ces mauvaises pratiques . Il va instruire que BUYIBU revienne. Celui-ci a été déclaré maladif car il a un problème de vision aujourd’hui. Il a utilisé beaucoup d’argent pour corrompre le PCA et revenir ici » a déclaré au cours de la manifestation un cadre de l’ONEM .
Il faut rappeler que parmi les motifs ayant conduit à la suspension de Monsieur BUYIBU figurent plusieurs griefs qui lui ont été reprochés par l’IGF dont les suivants :
1. Concernant le circuit d’approvisionnement des cartes de demandeurs d’emploi, l’IGF constate l’Inexistence d’un Plan de passation des marchés annuel, en violation de l’article 44 du Décret 10/22 du 02 juin 2010 portant manuel de procédures de la Loi relative aux marchés publics.
« L’IGF constate l’Inexistence de la Cellule de Gestion des marchés publics et de délégations de service public devant gérer les projets et la passation de marchés au sein de l’ONEM et ce, en violation de l’article 13 de la loi 10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés publics. En conséquence, l’Inexistence d’un Plan de passation des marchés annuel, en violation de l’article 44 du Décret 10/22 du 02 juin 2010 portant manuel de procédures de la Loi relative aux marchés publics. Violation de la procédure de contrôle a priori et de publication des marchés conclus fixés par l’Article 45 du même Décret » Indique le communiqué.
2. Quant à la production des cartes de demandeurs d’emploi.
Conclusion, le 22 janvier 2019, par entente directe avec l’établissement IMPARK, d’un marché public en vue de la production des imprimés de valeur de l’ONEM (Annexe 01), pour un montant annuel reconstitué de USD 40.513 (montant supérieur au seuil d’appel d’offres national prévu par l’article 11 du décret 010/34 du 28 décembre 2010 fixant les seuils de passation, de contrôle et d’approbation des marchés publics), en violation des articles 41, 42 et 43 de la loi n° 10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés publics. Cette violation s’est répétée en 2020 et2021 pour des montants annuels respectifs de USD 30.223 et USD 58.877.En effet, les prix reconstitués de ce marché étant supérieurs au seuil d’appel d’offres national prévu par l’article 11 du décret sus évoqué, ledit marché ne pouvait être passé par entente directe que dans les conditions prévues par les articles 41, 42 et 43 de la loi relative aux marchés publics. Cependant, aucune de ces conditions n’a été respectée.
• Paiement, en 2022, au profit du même fournisseur (Etablissement IMPARK), et en vertu du même marché passé par entente directe en violation des dispositions légales sus évoquées, d’un montant total de USD 129.575 (Annexe 03), supérieur au seuil de passation de marchés par appel d’offres national fixé par l’article 2 de l’Arrêté n° 003/CAB/ME/MIN BUDGET/2022 du 13 janvier 2022 portant révision des seuils de passation, de contrôle et d’approbation des marchés publics.
Étant donné les différents griefs portés à charge de Monsieur BUYIBU Fernand , il était entendu selon la tutelle que celui-ci soit suspendu mais curieusement , le PCA se serait arrangé pour que le directeur en question soit retourné dans ses fonctions .
LA REDACTION