La désignation du Président de la République comme président du Conseil supérieur de la magistrature a été proposée ce vendredi 8 novembre 2024 par le procureur général de la République près la Cour de cassation, Firmin MVONDE, lors des états généraux de la justice qui se tiennent du 6 au 13 novembre au Centre financier de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
« Le Chef de l’État devrait seulement présider le Conseil Supérieur de la magistrature et s’arrêter là afin d’assurer l’indépendance du pouvoir judiciaire. Il réglerait toutes les insuffisances qui seraient constatés au sein du conseil supérieur de la magistrature », a déclaré Firmin MVONDE v.
Au cours de cette même activité, une proposition sur le budget pouvant aidé au renforcement de la discipline dans la magistrature a été formulée par un professeur de droit de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) IBULA Amedé.
« Je pense que l’on devrait prévoir un budget pour les funérailles de magistrats mais aussi pour le renforcement de la discipline dans la magistrature », a déclaré le Professeur IBULA Amedé.
Par ailleurs, le bâtonnier national Michel SHEBELL MAKOBA a proposé, également dans ses recommandations, qu’une loi portant sur l’aide légale et l’assistance judiciaire soit élaborée pour faciliter l’accès à la justice une initiative applaudie par les participants.
« Ce qui va permettre aux démunis, à l’instar des femmes maraîchères, qui ont des problèmes de frais pour accéder à la justice, d’être assistés par des avocats qualifiés », a relevé Philémon MUKAMBA, avocat au barreau de Kinshasa-MATETE.
Il sied de noter que les autorités congolaises ont ouvert, mercredi à Kinshasa, les états généraux de la justice après des mois de tensions entre le pouvoir judiciaire et le gouvernement sur l’administration de la justice et l’engorgement du milieu carcéral.
GRACE DIOMI