Le leader de la formation politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé), Martin Fayulu Madidi, n’a pas tardé de réagir suite aux propros du Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi concernant la révision constitutionnelle.
Martin Fayulu Madidi s’est dit étonné de voir le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo dire que l’article 217 de la Constitution consacre la vente de la souveraineté du pays à certains États africains.
« Comment Félix Tshisekedi peut-il prétendre que l’article 217 de notre Constitution consacre la vente de notre souveraineté à certains États africains ? C’est une absurdité manifeste et une interprétation grossièrement erronée d’un article dont la clarté ne nécessite même pas l’expertise d’un éminent professeur en droit constitutionnel. J’invite tous ceux qui ont eu l’opportunité d’étudier, même au niveau secondaire, à lire cet article ; ils comprendront que le libellé de cet article, qui figure dans plusieurs Constitutions africaines, a pour objectif de « promouvoir l’unité africaine ». Que Félix Tshisekedi lise le dernier alinéa de l’article 214, qui stipule : »Nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire n’est valable sans l’accord du peuple congolais, consulté par voie de référendum ». Quelle aberration !Ce qui prime aujourd’hui, c’est la préservation de l’intégrité territoriale et l’amélioration des conditions de vie de la population. Ce ne sont pas les dispositions de la Constitution qui légitiment le pillage des fonds publics ou l’inertie d’un gouvernement issu d’un simulacre d’élections » a dit le Président du parti politique ECIDé, à travers un message posté ce dimanche 17 novembre sur son compte X.
Et d’ajouter:
« Félix Tshisekedi doit comprendre une chose : je demeure le seul président légitimement élu depuis 2018, et je m’opposerai fermement, aux côtés du peuple, à son projet désastreux de modification constitutionnelle. Qu’il le sache une fois pour toutes : à bon entendeur, salut ! » a écrit l’opposant Martin Fayulu.
À noter que lors de son meeting tenu samedi 16 novembre 2024 à Lubumbashi chef-lieu de la province du Haut-Katanga, le Président de la République avait souligné qu’il ne changera pas sa position au sujet de la révision constitutionnelle.
« Nous consulterons le peuple congolais pour qu’il décide, de lui-même, s’il va s’arrêter à la révision ou carrément aller jusqu’au changement de la Constitution. Personne ne changera mon avis sur cette question. Et je mets en garde tous ceux, politiques et autres, qui voudraient aller dans le sens de manipuler notre population. Ils seront exposés à des poursuites » a prévenu le Chef de l’État.
BLAISE BAYOMBO