Ce lundi 20 janvier 2025, les conducteurs de transport en commun à Kinshasa ont lancé une grève générale pour contester les tarifs récemment imposés par l’Hôtel de Ville, jugés inacceptables. Malgré les déclarations du gouverneur Daniel Bumba affirmant qu’il n’y aurait pas de grève, les chauffeurs persistent dans leur action, perturbant ainsi la circulation et la vie quotidienne des Kinois.
La grève a été déclenchée en réponse à une nouvelle grille tarifaire mise en place par le gouvernement provincial, qui a suscité de vives inquiétudes parmi les conducteurs et les usagers.
Les chauffeurs, représentés par leurs syndicats, estiment que cette augmentation des tarifs pénalise les usagers les plus vulnérables et rend le transport en commun moins accessible.
Le gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba, a tenu une réunion avec des membres de son gouvernement et des représentants des chauffeurs, où il a réaffirmé que la nouvelle grille tarifaire serait appliquée de manière stricte. Il a également mis en garde contre toute tentative de perturbation du service, déclarant que ceux qui souhaitaient faire grève devraient le faire individuellement, sans entraîner les autres.
La grève a eu des répercussions significatives sur la mobilité des Kinois, qui se retrouvent contraints de chercher des alternatives pour leurs déplacements quotidiens. Les usagers expriment des sentiments partagés : certains soutiennent la grève, tandis que d’autres sont frustrés par les désagréments causés, notamment ceux qui dépendent des transports en commun pour se rendre au travail ou à l’école.
Ce mouvement de grève soulève des questions fondamentales sur la politique tarifaire en matière de transport public à Kinshasa. Les experts appellent à un dialogue entre les autorités et les syndicats pour trouver un compromis qui garantisse à la fois la viabilité économique du service public et l’accessibilité pour tous.
Signalons que, la situation actuelle met en lumière des enjeux cruciaux concernant le transport public à Kinshasa, et il reste à voir si le gouvernement provincial sera à l’écoute des préoccupations exprimées par les chauffeurs et les usagers. La journée s’annonce longue, avec des discussions animées tant sur le terrain que dans les bureaux du gouvernement.
HERVE KABWATILA