Lors d’une parade de la police, organisée ce lundi 24 février 2024, dans la commune de Lingwala, devant le siège du Parlement congolais (Palais du peuple), le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba, commandant de la police de la ville de Kinshasa, a dénoncé la vérification des téléphones des particuliers par les agents de l’ordre sous prétexte de chercher des images compromettantes en rapport avec la guerre dans l’Est de la République démocratique du Congo.
« Mais comment peut-on attribuer des mauvaises images au propriétaire d’un téléphone comme si c’est lui qui les a créées alors que c’est le résultat de la diffusion à travers les réseaux sociaux. Ça ce n’est pas une infraction, car personne n’a reçu mission de fouiller dans les téléphones des paisibles citoyens. S’il faut le faire il y a des services attitrés et on le fait dans le cas où une personne a été ciblée. Et cette vérification de téléphone ne se fait pas dans la rue », a dit le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba, commandant de la police de Kinshasa.
La responsabilité territoriale en cas de menace interne et externe contre la ville de Kinshasa a été expliquée par le numéro un de la police de la capitale.
« Pour tout cas de menace à Kinshasa, il y a deux responsabilités territoriales des forces de l’ordre. Sur le plan des menaces intérieures, c’est la responsabilité du commissariat provincial de la police. Dans l’hypothèse d’une menace extérieure, c’est la responsabilité de la 14ème région militaire. C’est de cette façon que nous travaillons ensemble par l’entremise de la police militaire. En cas de force majeure, la task force et d’autres forces interviennent sous le commandement de la 14ème région militaire », a déclaré le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba, commandant de la police de Kinshasa.
Et d’ajouter :
« Commandants ! Il faut travailler sur cet aspect là. On ramasse des intox venant du théâtre des combats dans l’Est du pays, on les ramène ici à Kinshasa pour fabriquer des infractions contre la population et monter des opérations en complicité avec les agents l’ordre malintentionnés. C’est une pratique connue de tous. On voit des policiers et militaires qui se font fabriquer des faux documents qu’on brandit devant les citoyens congolais sans leur donner le temps de lire le contenu parce qu’on sait que c’est un faux »
Il sied de noter que l’usage de faux documents dont se servent les policiers afin de tracasser les habitants de la ville de Kinshasa, au motif de détenir des informations en rapport avec la guerre dans l’Est du pays, a également été dénoncé au cours de cette parade.
GRÂCE DIOMI