Deux personnes sont mortes brûlées vives la nuit du mardi à mercredi 26 février 2025 dans l’incendie d’un bar très connu sous le nom de « 3ème Mi-temps », au quartier Don Bosco, à la périphérie de Goma, capitale-martyre de la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, Selon des témoins interrogés par l’Agence Congolaise de Presse (ACP) mercredi matin, l’attaque a été perpétrée par des personnes armées .
Les événements tragiques se sont déroulés dans la nuit de mardi à mercredi, plongeant la communauté locale dans l’horreur et l’incompréhension. Des sources sur place rapportent que des hommes armés, ont fait irruption dans l’établissement, semant la panique parmi les clients.
« À 22h, heure de Goma, les Rwandais viennent de brûler plus de 200 personnes, y compris les gérants, dans un nganda à Don Bosco, sous prétexte qu’ils seraient des voleurs. C’était un véritable carnage. Ils ont commencé à tirer sur tout le monde avant de mettre le feu au bar », a indiqué au téléphone à l’ACP E.A, membre du mouvement citoyen Lucha (Lutte pour le changement).
Cette attaque s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes dans la région, où les affrontements entre les forces armées congolaises, les groupes rebelles et les militaires rwandais se sont intensifiés ces derniers mois. Le M23, qui a refait surface en 2021, est accusé de recevoir un soutien militaire du Rwanda, une allégation que Kigali a toujours niée.
Les autorités locales ont condamné cette attaque et appelé à une enquête approfondie pour faire la lumière sur les circonstances de ce drame. « Nous ne pouvons pas rester les bras croisés face à cette violence insupportable. Il est impératif que justice soit rendue pour les victimes », a déclaré un responsable local.
La communauté internationale a également été interpellée par cette tragédie, alors que des organisations de défense des droits de l’homme dénoncent régulièrement les violations des droits fondamentaux dans l’est de la République démocratique du Congo.
Alors que la ville de Goma pleure ses morts, les habitants expriment leur colère et leur désespoir face à l’insécurité persistante qui règne dans la région. Les appels à la paix et à la sécurité se multiplient, mais la situation demeure précaire, laissant planer une ombre sur l’avenir de cette région déjà meurtrie par des décennies de conflits.
HERVE KABWATILA