L’organisation des Nations Unies, à travers son Secrétaire général adjoint chargé des affaires humanitaires, Tom Fletcher, a lancé un appel à la communauté internationale sur la gravité de la crise humanitaire qui sévit dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), suite à l’intensification des combats entre l’armée congolaise et la rébellion du M23-AFC.
Lors de sa visite dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, notamment à Minova et Shasha, Tom Fletcher a déclaré avoir été témoin d’un véritable calvaire vécu par les populations civiles. Il s’est dit profondément choqué par les souffrances endurées par les déplacés, les malades touchés par les épidémies et les femmes victimes de violences sexuelles.
Selon lui, Il faut que tout le monde respecte le droit international humanitaire et les droits de l’homme, qui sont au cœur de la réponse.
« Ce que je dis à la communauté internationale, c’est qu’il faut rester mobilisé. Cette crise est immense. Le prix payé par les civils est trop élevé. Il est urgent d’être plus généreux, plus solidaires », a-t-il déclaré.
Cette visite intervient dans un climat d’inquiétude croissante au sein du système humanitaire mondial. L’ONU a récemment annoncé une réduction drastique de son aide humanitaire, conséquence directe des « pires coupes budgétaires » imposées par les principaux pays donateurs, notamment les États-Unis.
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), seuls 5,6 milliards de dollars ont été mobilisés sur les 44 milliards requis en 2025, soit à peine 13 % du financement nécessaire, alors que l’année est déjà bien entamée. Cette baisse de ressources met en péril des millions de vies, en RDC comme ailleurs, dans des zones de crise telles que le Soudan, Gaza, l’Ukraine ou la Birmanie.
Réunion dans un camp de déplacés, avec des individus discutant sous un abri. Plusieurs personnes sont assises sur des chaises bleues, tandis que d’autres se tiennent à l’arrière-plan, exprimant des préoccupations suite à la crise humanitaire.
Rappelons que, la décision du président américain Donald Trump de revoir à la baisse l’aide extérieure des États-Unis a provoqué un séisme au sein du secteur humanitaire. Plusieurs ONG tirent la sonnette d’alarme, redoutant une vague d’abandons de projets vitaux sur le terrain.
GRACE DIOMI