La plateforme de l’opposition dirigée par Martin Fayulu, LAMUKA a vivement critiqué les opérations militaires conjointes menées par les armées congolaise (FARDC) et Ougandaise (UPDF) dans les provinces voisines du Nord-Kivu et de l’Ituri, toutes placées sous état de siège, une mesure sécuritaire exceptionnelle décrétée par le Président Félix Tshisekedi depuis mai 2021 afin de combattre les groupes armés actifs et restaurer l’autorité de l’Etat.
Dans une déclaration faite suite au massacre d’une quarantaine de civils à Komanda dans le territoire d’Irumu le dimanche dernier, le porte-parole de cette plateforme et président du parti ADD Congo, Prince Epenge a dénoncé « une tragédie inacceptable » perpétrée par les terroristes sous l’œil impuissant des forces conjointes, y compris de la Mission d’organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC (Monusco).
« Une centaine de civils ont été égorgés en un mois. Rien ne semble arrêter les rebelles, ni la MONUSCO, ni les opérations dites conjointes avec l’armée ougandaise sous le label Shujaa. C’est une tragédie devenue routine, et c’est inacceptable », a déclaré le porte-parole de LAMUKA déplorant l’inefficacité de ces opérations.
LAMUKA fustige également le silence complice et l’inaction des autorités politico-militaires tandis que les massacres persistent en dépit du renforcement du dispositif sécuritaire déployé dans les deux provinces dirigées par les autorités militaires.
« La coalition LAMUKA et ADD CONGO est choquée par le nouveau massacre des populations civiles en Irumu. Un nouveau carnage qui s’accompagne d’un nouveau silence des autorités du pays, tant à la présidence, à la primature qu’au parlement : du 6 au 9, 66 civils tués, et du 26 au 27 juillet, 48 nouveaux massacres toujours en Ituri. En un mois, 114 Congolais ont été sauvagement tués en présence des FARDC et UPDF. Que fait l’État, que dit l’État, et de qui les populations doivent espérer protection et sécurité ? Ça suffit », a ajouté Prince Epenge.
Le dernière attaque sanglante a ciblé les fidèles catholiques réunis dans une paroisse pour une veillée de prière. Les assaillants identifiés comme membres des Forces Démocratiques Alliées (ADF), appartiennent à un mouvement terroriste qui a fait allégeance à l’Etat islamique.
Mont Carmel NDEO