Le secrétaire exécutif de la Cellule Nationale des Renseignements Financiers (CENAREF), Kisula Betika Yeye Adler a refusé de comparaître publiquement dans l’affaire opposant l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, au ministère public.
Dans sa correspondance lue lors de l’audience de ce lundi 04 août, Adler Kisula explique que sa décision se fonde sur l’article 120 de la loi portant lutte contre le blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive.
Cette disposition stipule que les dirigeants et les membres du personnel de la CENAREF ne peuvent être appelés à témoigner lors d’une audience judiciaire sur des faits de blanchissement des capitaux ou de financement des terrorisme dont ils ont été à connaître dans l’exercice de leurs fonctions.
« Permettez-moi de préciser à la bonne intention de la Haute Cour que l’affaire sous examen a été initiée à la suite des investigations menées par la Cellule Nationale de Renseignements Financiers dans le cadre de ses missions », a-t-il argumenté.
« Ainsi sur base de cette disposition, la CENAREF ne peut comparaître car dispensée de l’obligation de témoigner », a-t-il ajouté.
Réagissant à cette posture, les avocats de Constant Mutamba ont maintenu leur demande soulignant qu’Adler Kisula aurait eu plusieurs réunions avec leur client.
Ils ont sollicité de la Cour, une audience à huis clos pour leur permettre de se présenter par dévers elle.
Outre Kisula Betika Yeye Adler, la défense de Mutamba réclame la comparution de la Première ministre, du ministre des ITP, de l’ancien patron de l’IGF, du secrétaire permanent chargé de la gestion des marchés publics au sein du ministère de la Justice, du secrétaire général du ministère, du directeur général de la Direction générale du contrôle des marchés publics ainsi que du coordonnateur du Fonds spécial de réparation et d’indemnisation aux victimes des activités illicites de l’Ouganda (FRIVAO).
Mont Carmel NDEO