Guillaume Ngefa, ministre de la Justice, a tenu le mercredi 20 août sa première réunion avec le comité de gestion réhabilité du Fonds de Répartition de l’Indemnisation aux Victimes des Activités Illicites de l’Ouganda en RDC (FRIVAO), dirigé par Mgr François Mwarabu.
Cette rencontre s’inscrit dans un cadre de bonne gouvernance et de transparence dans la gestion des fonds destinés aux victimes des atrocités commises par l’Ouganda en RDC.
Selon le compte rendu de cette réunion, le ministre Ngefa a réaffirmé sa détermination à faire de la rigueur et de la redevabilité les piliers de la justice réparatrice.
Cette première rencontre avec le nouveau ministre de la Justice intervient dans un climat de méfiance, marqué par des soupçons de détournement de fonds au sein de cet établissement public, créé par le décret N°19/20 du 13 décembre 2019 suite à l’arrêt de la Cour Internationale de Justice (CIJ) rendu le 13 décembre 2005, en faveur de la RDC contre l’Ouganda. Cet arrêt faisait état des atrocités commises entre 1998 et 2003, notamment des violations graves des droits de l’homme, le pillage et l’exploitation des ressources naturelles congolaises.
En effet, tous les comptes de ce fonds sont gelés en raison d’enquêtes judiciaires et financières en cours, menées par le Parquet général près la Cour de cassation, la Cellule Nationale des Renseignements Financiers (CENAREF), l’Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption (APLC), et l’Inspection Générale des Finances (IGF).
En février 2022, la Cour Internationale de Justice (CIJ) a condamné Kampala à verser 325 millions de dollars à la RDC pour les dommages causés lors de son intervention militaire entre 1998 et 2003. Cette décision faisait suite à un jugement rendu par la même institution 17 ans plus tôt, établissant la responsabilité ougandaise. Le 1er septembre de chaque année jusqu’en 2026, le Trésor ougandais devra verser 65 millions de dollars à la RDC.
Cependant, un rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF) qui avait relevé de nombreuses irrégularités dans l’affectation des fonds destinés à l’indemnisation des victimes.
Mont Carmel NDEO