Devant la haute cour militaire, les avocats de la partie civile ont, dans leur note de plaidoirie, demandé que l’infraction initiale de trahison retenue contre l’ancien président de la République, soit requalifiée en espionnage.
Selon les avocats de la République, Kabila qui a succédé à son père Laurent Désiré Kabila et qui a dirigé la RDC pendant 18 ans, serait en réalité un sujet étranger d’origine rwandaise et que son vrai son serait Hyppolite Kanambe contestant la nationalité congolaise du sénateur à vie.
« Kabila ne mérite pas d’être jugé comme Congolais pour trahison. Il mérite d’être jugé comme espion parce que la loi dit que tout étranger qui livre la secrète défense, qui livre les édifices, les bâtiments, les constructions, à une puissance étrangère. Et donc, c’est un étranger qui était au service de la puissance ennemie », a déclaré Jean-Marie Kabengela, l’un des avocats de la République.
Réagissant à ces accusations, l’ancien directeur de cabinet de Kabila a dénoncé la manipulation de l’identité du Président honoraire à des fins politiciennes.
« Manipuler l’identité d’un ancien Chef d’Etat, fils d’un héros national, dont la mère biologique ainsi que les membres de la fratrie sont vivants, juste à des fins politiciennes est un crime d’Etat. Ces plaies que l’on ouvre à cœur joie aujourd’hui seront difficiles à panser demain », a réagi Néhémie Mwilanya, ancien directeur de cabinet de Joseph Kabila.
Dans leur démarche, les avocats de la partie civile ont également plaidé pour la déchéance de nationalité congolaise de Kabila, affirmant que son identité aurait été falsifiée par feu le ministre de la Défense Ngoy Mukena, qui lui aurait attribué le nom de Kabange.
Mont Carmel NDEO