La République Démocratique du Congo (RDC) se classe désormais au deuxième rang des pays africains en matière de déplacés internes, avec un total alarmant de 5,92 millions de personnes, selon les déclarations de Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés. Cette situation préoccupante est principalement attribuée à la guerre d’agression rwandaise qui sévit dans la partie orientale du pays.
Lors d’une rencontre avec le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo 26 août 2025 à Kinshasa, M. Grandi a souligné l’ampleur de la crise humanitaire qui touche la RDC. « La RDC est le deuxième pays en Afrique avec le plus grand nombre de personnes déplacées internes, soit 5,92 millions au 31 mars 2025 », a-t-il déclaré. Ce chiffre met en lumière les défis colossaux auxquels le pays est confronté, tant sur le plan humanitaire que sécuritaire.
La guerre dans l’est de la RDC, qui dure depuis plusieurs années, a provoqué des déplacements massifs de populations, exacerbant ainsi une situation déjà fragile. Les conflits armés, les violences et l’insécurité persistante ont forcé des millions de Congolais à fuir leurs foyers, cherchant refuge dans d’autres régions du pays.
Les agences humanitaires, y compris le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, appellent à une action urgente pour répondre aux besoins des personnes déplacées. Les conditions de vie des déplacés internes sont souvent précaires, avec un accès limité à la nourriture, à l’eau potable et aux soins de santé.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a dénoncé, l’activisme de 260 groupes armés, auteurs de tueries et violations des droits humains dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), lors d’une audience à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa, d’après la Présidence congolaise.
« Ce cycle de conflits est assuré par 260 groupes armés actifs dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri, Maniema et Tanganyika. Ces groupes armés nationaux et étrangers sont responsables de violations graves des droits de l’Homme et se battent pour le contrôle des ressources minières », a indiqué Filippo Grandi, au sujet de la récurrence de conflits armés et de violences dans la partie Est de la RDC.
La communauté internationale est également appelée à intensifier son soutien à la RDC pour aider à stabiliser la situation et à protéger les droits des personnes touchées par ce conflit. La RDC, riche en ressources naturelles, mérite une attention particulière pour mettre fin à ce cycle de violence et de souffrance.
Alors que le pays continue de faire face à cette crise humanitaire, l’espoir d’un avenir pacifique et prospère pour le peuple congolais reste un objectif à atteindre. Les efforts de la communauté internationale et des acteurs locaux seront cruciaux pour apporter un changement significatif et durable.
HERVÉ KABWATILA