L’opposant Martin Fayulu, leader de la plateforme LAMUKA, ne se rendra pas au forum africain sur la sécurité et la paix organisé par la Fondation de l’ancien chef de l’État sud-africain, Thabo Mbeki, à partir de ce mercredi 3 septembre, à Johannesburg en Afrique du Sud.
Le président national de l’ECiDé souligne que, bien que cette initiative s’inscrive dans l’engagement constant de la Fondation Thabo Mbeki en faveur de la paix, de la stabilité et de l’intégration africaine, plusieurs éléments demeurent cependant flous, notamment l’absence d’une liste des participants, les thématiques abordées, l’agenda des panels ainsi que les dispositions protocolaires.
Selon ce candidat aux présidentielles de 2018 et 2023, ce flou suscite une certaine perplexité.
Initiateur du « Camp de la Patrie », Fayulu a mis en avant un processus de dialogue national inclusif en gestation en RDC, porté par les confessions religieuses.
« Cette initiative, soutenue par une large majorité de la population, vise une résolution endogène, pacifique et durable des crises profondes qui affectent notre nation. Les leaders spirituels ont déjà présenté une feuille de route structurée, traçant les contours d’un dialogue véritablement représentatif, inclusif et porteur d’espoir », a souligné Martin Fayulu, qui rappelle en même temps que l’Union africaine a désigné le président togolais Faure Gnassingbé comme facilitateur du processus de paix en RDC, avec le soutien de quatre anciens chefs d’État africains.
« Cette initiative traduit l’intérêt croissant de l’UA pour une solution africaine concertée et renforce la nécessité de coordonner les efforts autour de la dynamique inclusive déjà amorcée sur le terrain », a-t-il précisé.
À cet égard, le leader de LAMUKA a encouragé la Fondation Thabo Mbeki à accorder la priorité au processus de Kinshasa, en encourageant la participation de l’ensemble des acteurs nationaux, sans exclusive.
« Un appui sincère à cette initiative interne, relayé à l’échelle régionale et internationale, serait non seulement pertinent et légitime, mais également porteur d’un véritable impact pour la paix durable en RDC », a-t-il martelé.
Le dialogue continental sur la paix et la sécurité, avec un accent particulier sur la RDC, se tiendra du 3 au 6 septembre courant. Plusieurs leaders de l’opposition ont confirmé leur présence à ces assises, tandis que les officiels congolais n’y participeront pas.
Mont Carmel NDEO