La Haute Cour militaire de la RDC va rendre son verdict dans l’affaire opposant l’ancien président Joseph Kabila au ministère public près la Haute Cour militaire, ainsi qu’aux parties civiles, comprenant les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri, l’ONG Défense des victimes de crimes sans frontières (VCSF), et l’ASBL Actions d’accompagnement des veuves et orphelins victimes de guerre (AVOVIG), ce vendredi 12 septembre.
Poursuivi pour participation à un mouvement insurrectionnel, crime contre la paix et la sécurité de l’humanité, homicide intentionnel par balles, trahison, apologie du viol, torture et occupation à main armée de la ville de Goma, l’ancien chef de l’État a récemment dénoncé un « faux procès », qualifiant de « mensongères et politiquement motivées » les accusations portées contre lui devant la Haute Cour militaire.
Le sénateur à vie a précisé que ces allégations sont le fruit d’un « pouvoir désespéré et incapable d’assumer la responsabilité de ses propres échecs ».
Selon lui, aucun élément de preuve n’a été présenté pour soutenir lesdites accusations tout au long du procès. Il a dénoncé une manœuvre politique.
« Le faux procès contre ma personne, l’arrestation de nombreux hauts cadres de l’État, civils et militaires, ainsi que la gouvernance imprudente en cours dans le pays, ne sont pas des événements isolés. Ce sont des symptômes d’une crise plus profonde de leadership, de justice et de direction nationale », a-t-il indiqué.
Kabila a affirmé que ce procès ne vise pas à rendre justice, mais plutôt à faire taire l’opposition et à écarter un leader politique de la scène nationale.
« Il s’agit d’une stratégie pour faire taire l’opposition dans son ensemble et d’une tentative pour écarter un leader politique majeur de la scène nationale, afin de permettre au régime de gouverner sans contestation et indéfiniment, comme en témoigne la récente tentative de modifier la constitution à cette fin », a-t-il martelé dans sa tribune consultée par FOXETIME.CD.
Dans son réquisitoire devant la Haute Cour militaire, l’auditeur général des FARDC a précisé que chaque crime de guerre pourrait être sanctionné par la peine de mort. Il a également requis des peines maximales pour trahison, complot et organisation d’un mouvement insurrectionnel, conformément aux articles du Code pénal militaire et du Statut de Rome de la Cour pénale internationale.
Mont Carmel NDEO