A la demande de la partie civile, la Haute Cour vient d’ordonner la réouverture des débats dans l’affaire opposant le ministère public à l’ancien président de la République, Joseph Kabila.
Lors de son intervention, l’avocat de la République Richard Bondo a expliqué que cette demande vise à permettre à la partie civile d’appeler trois nouveaux témoins clés.
Selon lui, ces derniers vont retracer devant la Haute Cour les personnalités et les comptes bancaires impliqués dans le financement de l’AFC-M23/RDF par le prévenu Kabila, ainsi que de mettre en lumière le fait qu’un étranger a dirigé le pays pendant 18 ans.
« Un devoir vous est imposé : convaincre la Haute Cour au-delà de tout doute raisonnable, afin que la réparation attendue par la République soit significative. Pour évaluer le pillage abyssal subi par notre pays, il est essentiel que la Haute Cour rouvre les débats. Nous souhaitons faire entendre trois témoins qui pourront retracer les personnalités et les comptes bancaires par lesquels transitent les financements du M23 de l’AFC-M23/RDF par l’ex-président Kabila. Il est important que notre peuple prenne connaissance des faits, et que justice soit rendue. Selon l’article 149 alinéa 3 de la Constitution, ce peuple doit être conscient qu’un étranger a occupé le pouvoir pendant dix-huit ans, ce qui constitue une trahison et un espionnage », a-t-il plaidé.
En conséquence, le verdict initialement prévu ce vendredi 12 septembre est logiquement reporté à une date ultérieure.
Poursuivi pour des chefs d’accusation graves incluant trahison, participation à un mouvement insurrectionnel et crimes contre l’humanité liés à une prétendue complicité avec l’AFC/M23 soutenu par le Rwanda et le viol, Joseph Kabila est jugé par contumace.
L’ancien Chef de l’Etat et sénateur à vie avait qualifié ces accusations de « farfelues » dénonçant « un faux procès » marqué par l’absence des éléments probants.
Mont Carmel NDEO