Le président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe a invité les députés nationaux à reconsidérer leur pétition visant à destituer son bureau, affirmant que leurs revendications ont été prises en compte.
Dans son discours prononcé ce lundi à l’ouverture de la session de septembre, le speaker de la Chambre basse du parlement a qualifié cette démarche de « malentendu », résultant d’une communication insuffisante et peu fluide, plutôt que d’une mauvaise foi ou d’une volonté de nuire.
« Je voudrais vous rassurer ici qu’il s’agit d’un exercice parlementaire légitime, qui témoigne de la vitalité de notre démocratie et qui ne devrait pas s’encombrer de vaines polémiques. Cependant, il me semble à propos de rappeler que cette initiative devrait être reconsidérée à la lumière des avancées notables enregistrées dans la prise en charge des principales préoccupations soulevées et aussi au regard du contexte particulier qui traverse notre pays. Je rappelle au souvenir de chacun d’entre nous que nous faisons face à une menace existentielle bien réelle », a-t-il déclaré.
Vital Kamerhe a encouragé les élus à concentrer leurs efforts sur les priorités de la population, notamment la restauration de la paix et de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national, le renforcement du pouvoir d’achat et la fourniture de services sociaux de base.
« Pour cette raison, et suivant les orientations salutaires reçues du Président de la République, Chef de l’État, dans son rôle « Constitutionnel de garant du bon fonctionnement des institutions », le Bureau de l’Assemblée nationale a entrepris des consultations au sein des conférences du Président, des différents caucus ainsi que des structures spécialisées comme les réseaux de gènes parlementaires pour garantir une rentrée parlementaire apaisée. Placés sous le signe de la transparence, ces échanges très fructueux ont permis d’élever de nombreux équivoques et de constater les avancées notables à registrer dans la prise en charge des préoccupations soulevées par les élus », a rassuré Kamerhe.
« Une restitution plus complète vous sera faite à huis clos après le départ de nos invités, et j’espère avec les concours actifs des honorables députés pétitionnaires », a-t-il ajouté tout en alertant sur la stratégie de l’ennemi visant à transformer « une action parlementaire compréhensible en un instrument politique au service de son plan de déstabilisation et de division du pays ».
Le speaker de l’Assemblée nationale a également réitéré sa loyauté envers le pays et son engagement à le servir sous le leadership du Président Tshisekedi.
« Ma trajectoire personnelle porte les témoignages de mon engagement patriotique. Toute ma carrière a été consacrée à l’ensemble idéal, servi par notre peuple. Ma loyauté envers la nation n’a jamais faibli, ni face à l’épreuve du temps, ni devant l’adversité politique. Souvent au détriment de mon intérêt personnel, parfois au péril de ma vie, et malgré le mépris, les invectives et la calomnie, j’ai toujours choisi le camp de la République. Vous vous rappellerez que le conflit avec le Rwanda m’a déjà coûté, à son temps, ici-même, le perchoir de l’Assemblée Nationale. Mais ma fidélité à la patrie demeure intacte, et aujourd’hui elle est plus qu’enfoncée par l’engagement que j’ai pris de servir la nation, aux côtés du Président de la République sur l’excellence, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo », a argué l’ancien directeur de cabinet de Félix Tshisekedi.
« Sur une carrière qui dure depuis plusieurs décennies maintenant, les tumultes de la vie politique ne m’ont laissé que trop de répit. Mais j’ai béni le ciel, parce que les tempêtes et les naufrages m’ont enseigné les vertus de l’amour fraternel, de l’unité et surtout du pardon », a-t-il renchéri.
Vital Kamerhe a exprimé ses regrets à ceux qui auraient pu être blessés par ses actions ou ses paroles, se présentant comme un « pacificateur » dévoué à la nation.
« Ne suis-je pas celui que vous appelez affectueusement le pacificateur ? Aujourd’hui encore, je serai pacificateur jusqu’au bout. C’est pourquoi je voudrais vous dire, honorables députés, distingués collègues, qu’est-ce qu’il y en a parmi vous qui se sont sentis foissés, heurtés ou dérangés de quelque manière, que ce soit par ma conduite, par mes propos, qu’ils daignent bien accepter l’expression de mes regrets les plus sincères et j’implore leur pardon », a-t-il lancé.
Le Président de l’Assemblée nationale et la quasi-totalité de son Bureau sont sur une chaise éjectable. À l’ouverture de cette session ordinaire, au moins 230 députés nationaux avaient déjà signé la pétition.
Mont Carmel NDEO