A l’Assemblée nationale, les jours de Vital Kamerhe et 4 membres de son bureau sont comptés à la tête de cette Chambre du Parlement. Visés par une pétition, Kamerhe et ses collaborateurs sont sur une chaise éjectable.
Dans ce contexte, le député national Christian Mwando Nsimba, président du Groupe Parlementaire de l’opposition Ensemble est monté au créneau pour dénoncer les accusations formulées à l’encontre de Vital Kamerhe, président de la Chambre basse du parlement et de quatre membres de son bureau.
Lors de son intervention sur l’émission « Parole aux auditeurs » de la Radio Okapi, Mwando Nsimba a qualifié les pétitions contre Kamerhe et son équipe de « fantaisistes » et de « inopportunes », les attribuant à des rivalités internes au sein de l’Union sacrée de la nation.
Selon lui, ces attaques s’inscrivent dans un cadre plus large de complot visant à déstabiliser la direction actuelle de l’Assemblée.
Alors que les députés pétitionnaires ont soulevé des griefs liés à la mauvaise gestion de la Chambre, un manque de transparence et des retards dans le paiement des frais de fonctionnement et de couverture médicale des élus, l’élu de Moba affirme que ces accusations sont « infondées ».
Pour étayer son argumentaire, ce député de l’opposition rappelle qu’un quitus avait été voté pour valider la gestion financière de l’exercice passé, et ce, peu avant le début des vacances parlementaires.
Il a également relevé que le bureau Kamerhe n’avait été en fonction que pour deux sessions ordinaires et que la mise en place des sous-commissions était encore en cours. Il a insisté sur le fait que les mécanismes nécessaires à un fonctionnement efficace de l’Assemblée prennent du temps et que ce délai n’a pas été respecté dans le cas de Vital Kamerhe.
« Je crains que ça ne soit une fuite en avant. Vous savez que pendant les vacances parlementaires, c’est la première fois depuis 14 ans que Vital Kamerhe a signé des missions de contrôle dans tous les secteurs de la vie nationale », a-t-il affirmé.
Réagissant aux griefs liés au contrôle parlementaire, Mwando Nsimba a brandi l’article 38 du règlement intérieur qui stipule que le deuxième vice-président est l’unique responsable de la mise en œuvre des moyens d’information et de contrôle parlementaire de l’Assemblée nationale.
« La question de la gestion du contrôle parlementaire, qui en est responsable ? C’est lui (Christophe Mboso). C’est comme au gouvernement, chacun a ses attributions. Les attributions de contrôle parlementaire, c’est la prérogative du deuxième vice-président. Pourquoi il n’y aucune pétition contre lui ?», a-t-il martelé soulignant que les 4 autres membres du bureau sont de victimes collatérales du complot visant essentiellement Kamerhe.
Mwando a également alerté sur un plan de l’Union visant à remplacer Kamerhe par un « Yes Man » à la tête de l’Assemblée nationale. Selon lui, un mot d’ordre a été donné à tous les députés de l’Union Sacrée pour cette fin.
Mont Carmel NDEO