Le corps de Chérubin Okende, retrouvé mort le 13 juillet dernier à Kinshasa, a été autopsié le 3 août dans la soirée, à la morgue de l’hôpital du cinquantenaire.
L’opération de plusieurs heures s’est déroulée en présence des membres de la famille de Chérubin Okende, des experts belges, sud-africains et des légistes de la MONUSCO et Congolais requis par les autorités congolaises.
La famille Okende dit attendre des résultats crédibles devant permettre de déterminer les causes réelles de la mort de l’opposant et punir les auteurs du crime.
Interrogé, l’avocat de la famille Okende, Maître Laurent Onyemba, à la fin de l’autopsie laisse entendre :
« La délégation sud-africaine, l’expert belge, chargé des lieux de crime, les médecins légistes de la Monusco étaient présents à la morgue. On devait procéder d’abord à un examen de scanner. Autour de 18h15, on a procédé à l’autopsie. L’essentiel est fait ».
Et d’ajouter :
« Du point de vue du droit politique congolais en la matière, si vous ne voulez pas que les procès-verbaux soient frappés de nullité au moment des procès, seuls les médecins inscrits sur les tableaux de l’Ordre de la RDC peuvent signer les rapports. Et donc, la participation des experts étrangers va s’observer au travers des rapports qu’ils vont émettre individuellement. C’est à ce niveau-là que nous avons l’obligation d’être vigilants, parce que nous devons rentrer en possession de tous les rapports qui nous permettent de faire le parallélisme entre les différentes orientations, des spécialistes en balistique, en lieux de crime, et des spécialistes en médecine légale » répond Maître Laurent Onyemba sur l’identité des futurs auteurs du rapport.
Et de conclure :
« Nous voulions quand même, déjà, à ce stade, déjà (savoir) quels ont été les mécanismes de cet assassinat. Aussi, nous assurer que la justice va devoir aller dans le sens de l’éclatement de la vérité. »
Il sied de noter que, selon les experts en droit, l’autopsie ne détermine pas le tueur, mais permet de déterminé, de précisé et de savoir de quoi est morte la personne quand même que la personne serait considérée comme avoir été assassinée par balle ou par n’importe quel instrument, l’intérêt poursuivi c’est de fixé les esprits par rapport à la manière dont la personne est décédée afin de donner des pistes aux enquêteurs.
James Kabwe