À l’occasion de la Journée internationale de la paix, célébrée ce lundi 22 septembre 2025, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a lancé un appel vibrant à « faire taire les armes » et à « bâtir des ponts » pour redonner espoir à un monde ravagé par les conflits. Dans un message publié par l’ONU, il dénonce l’explosion des guerres qui anéantissent des vies et bafouent la dignité humaine, soulignant que « la paix est l’affaire de tous ».
Dans son discours, M. Guterres peint un tableau sombre de la situation mondiale. « Ravagé par la guerre, notre monde a soif de paix. Cette année, la journée internationale de la paix invite chacun et chacune d’entre nous à l’entendre », déclare-t-il. Il pointe du doigt les « cruautés » qui « anéantissent des enfances et bafouent la dignité humaine la plus élémentaire », ainsi que l' »explosion des conflits » qui entraînent un nombre record de réfugiés. Selon les chiffres de l’ONU, plus de 100 millions de personnes sont déplacées dans le monde en raison de la violence et des persécutions, un record historique.
Le Secrétaire général insiste sur l’urgence de respecter le droit international humanitaire, souvent violé dans des zones de conflit comme l’Ukraine, le Moyen-Orient ou le Soudan. « Tout ce que veulent ces personnes, c’est la paix », affirme-t-il, appelant à « mettre fin à la souffrance » et à instaurer « la stabilité et la prospérité ». Il lie explicitement la paix au développement durable : neuf des dix pays les plus en retard dans leurs progrès vers les Objectifs de développement durable (ODD) sont touchés par des conflits armés, selon un rapport récent de l’ONU.
Au-delà des armes, Guterres cible les racines profondes des tensions. Il exhorte à « mettre fin au racisme, à la déshumanisation et à la désinformation, qui attisent les conflits ». À la place, il plaide pour « adopter le langage du respect et ouvrir notre cœur aux autres », et pour utiliser « notre influence pour faire avancer la paix ». « Là où il y a la paix, il y a l’espoir. Les familles se retrouvent, les sociétés se reconstruisent, les enfants apprennent et jouent », ajoute-t-il, concluant par un appel à l’action : « La paix ne peut plus attendre. Mettons-nous au travail. »
« Ravagé par la guerre, notre monde a soif de paix. Cette année, la journée internationale de la paix invite chacun et chacune d’entre nous à l’entendre. Partout dans le monde, la guerre et le lot de cruautés anéantissent des enfances et bafouent la dignité humaine la plus élémentaire. Nous assistons à une explosion des conflits. Le droit international est bafoué. Un nombre record de personnes fuient leur foyer. Tout ce que veulent ces personnes, c’est la paix. La paix est l’affaire de tous. Les effets de la guerre se font sentir dans le monde entier. Nous devons faire taire les armes. Mettre fin à la souffrance. Bâtir des ponts et instaurer la stabilité et la prospérité. Le développement durable favorise la paix. Neuf des dix pays qui ont le plus de difficultés à progresser. Sur la voie du développement sont en proie à des conflits. Nous devons également mettre fin au racisme, à la déshumanisation et à la mesinformation, qui attisent les conflits. Attelons-nous plutôt à adopter le langage du respect et à ouvrir notre cœur aux autres. Et utilisons notre influence pour faire avancer la paix. Là où il y à la paix, il y a l’espoir. Les familles se retrouvent, les sociétés se reconstruisent, les enfants apprennent et jouent. La paix ne peut plus attendre. Mettons-nous au travail. » A déclaré Antonio Guterres secrétaire général de l’ONU
La Journée internationale de la paix, instituée par l’Assemblée générale de l’ONU en 1981 et observée chaque 22 septembre depuis 2002, vise à promouvoir les idéaux de paix et à commémorer les victimes des guerres. Cette année, le thème met l’accent sur l’appel à un cessez-le-feu global, une initiative lancée par Guterres en 2022 pour atténuer les souffrances causées par les conflits armés.
HERVE KABWATILA