Dans un effort fourni en vue de clarifier les procédures administratives et éviter les abus lors des opérations de démolition des constructions illégales, les autorités provinciales de Kinshasa ont rappelé que seuls deux types de documents officiels sont reconnus comme valables. Cette précision intervient alors que la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) fait face à une prolifération de bâtisses anarchiques, qui menace l’ordre urbain et la sécurité publique.
Selon un communiqué officiel consulté mercredi 24 septembre 2025 par la rédaction de Foxtime.cd, les mises en demeure émane exclusivement des ministères provinciaux des Infrastructures et de l’Environnement de la ville de Kinshasa sont les seuls documents légitimes pour autoriser ces opérations. « Pour des raisons d’ordre, il convient de préciser que seules les mises en demeure (documents) émanant des ministères provinciaux des Infrastructures et de l’Environnement, tous deux de la ville de Kinshasa, sont valables dans le cadre des opérations de démolition des constructions anarchiques », indique le texte publié par le ministère des Infrastructures et Travaux publics.
Cette déclaration vise à contrer les pratiques irrégulières qui ont parfois conduit à des démolitions arbitraires, générant des tensions sociales et des recours judiciaires. À Kinshasa, où l’urbanisation rapide et le manque de planification ont favorisé l’érection de milliers de constructions non conformes, les autorités ont intensifié ces derniers temps leurs campagnes de salubrité urbaine. Des opérations similaires ont déjà été menées dans des quartiers comme Masina, Ndjili et Limete, Ngaba, Ngaliema, Pompage etc… souvent sous le couvert de documents administratifs douteux.
Le ministère des Infrastructures et Travaux publics, chargé de la supervision des travaux publics, et le ministère de l’Environnement, responsable de la protection des espaces verts et de la conformité écologique, jouent un rôle pivotal dans ces processus. Les deux entités provinciales, rattachées au gouvernement de la province de Kinshasa, sont habilitées à évaluer les risques structurels et environnementaux avant toute intervention.
HERVÉ KABWATILA