Les enseignants du territoire de Yumbi dans la province de Mai-Ndombe ont décrété un mouvement de grève sèche pour réclamer le paiement de leurs salaires de juillet et août qui seraient bloqués par la banque « Afriland First Bank ».
Dans une correspondance adressée au directeur de la province éducationnelle de Mai-Ndombe 2, les professionnels de la craie blanche de ce territoire se disent victimes des irrégularités de paiement des salaires, orchestrées par Afriland First Bank.
« Cette dernière ne nous sert jamais à temps opportun », ont-ils dénoncé.
Ils accusent cette institution bancaire de créer à dessein, un système qu’ils qualifient des « mois élastiques » de 70 à 90 jours. D’après eux, cette pratique « nuisible » a un impact négatif sur la qualité de l’enseignement.
« Cette pratique plonge la vie de l’enseignant dans la misère la plus noire si bien que celui-ci devient exclusivement le client de l’usurier. A l’heure qu’il est à la fin du mois de septembre pendant que l’ordre de paie de ce mois est déjà lancé, l’enseignant du territoire de Yumbi n’a pas encore touché son salaire de mois de Juillet et d’Août », ont fustigé les enseignants de Yumbi qui dénoncent « un carême de 90 jours leur imposé par ladite banque ».
« Extrêmement affamés et affaiblis, à l’issue de la réunion de l’Assemblée Générale, nous avons décidé de suspendre les activités scolaires jusqu’à ce que la paie de ces mois précités soit effective », ont-ils indiqué.
Parallèlement, ils ont invité les autorités à exercer la pression sur Afriland afin qu’ils puissent recouvrer leurs droits.
A la veille de la rentrée scolaire, le Président de la République avait demandé au gouvernement de prendre les dispositions pour garantir dans la sérénité la réussite de la rentrée scolaire.
Lors de la réunion du Conseil des ministres du 22 août, Félix Tshisekedi avait mis un accent sur la nécessité d’évaluer les engagements du gouvernement vis-à-vis des partenaires sociaux, particulièrement les acteurs enseignants soulignant que la stabilité sociale constitue l’un des piliers essentiels de la paix et du développement durable du pays.
Dans cette perspective, il avait instruit le gouvernement de maintenir un climat de confiance permanent avec les partenaires sociaux et d’apporter des réponses concrètes, crédibles et durables aux préoccupations exprimées par les différentes couches de la population active.
Mont Carmel NDEO