Le franc congolais connaît une appréciation considérable à Kinshasa et sur l’ensemble du territoire national. Le taux de change est passé d’environ 2850 FC pour un dollar américain il y a deux semaines, à environ 2500 FC, voire moins. Plusieurs spéculations perturbent les opérations de change et les transactions commerciales. Cette fluctuation engendre des pratiques de rétention volontaire des devises et du marchandage dans certains bureaux, sous prétexte d’une pénurie de dollars.
Cette baisse du taux s’explique à l’intervention de la Banque Centrale du Congo (BCC), qui a absorbé une partie de la masse monétaire en circulation.
Alors que le taux appliqué dans les banques est de 2500 FC, le système SYDONIA,( qui gère les flux de produits pétroliers comme pour tout autre produit commercial, en automatisant les procédures douanières comme les manifestes, déclarations, et contrôles pour améliorer la collecte des revenus et lutter contre la fraude. ), le taux est statique c’est-à-dire à 2800 FC, avec son effet direct sur le prix de transport en commun particulièrement dans la capitale congolaise.
Le maintien du taux des produits pétroliers constitue donc une incohérence avec le dernier arrêté ministériel de l’économie nationale, fixant la structure des prix des carburants en appliquant le taux de la Banque centrale du Congo (BCC) à la veille du jour ouvrable, afin de respecter la réglementation en vigueur et garantir une structure des prix conforme.
JAMES KABWE