Clôturant son séjour à Bruxelles, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, est revenu, samedi 11 octobre 2025, sur le geste symbolique qu’il a adressé à son homologue rwandais Paul Kagame, lors d’un forum économique international. Face à la diaspora congolaise en Belgique, le chef de l’État a tenu à clarifier la portée de cette initiative largement commentée.
« J’ai tendu la main à celui qui représente la force qui nous agresse afin de prendre le monde à témoin », a-t-il expliqué, sous les applaudissements nourris de l’assistance.
Selon lui, cette démarche visait avant tout à dénoncer le double discours de la communauté internationale sur le conflit qui oppose la RDC au Rwanda à travers le mouvement rebelle du M23.
« On nous faisait passer, nous les victimes, pour des va-t-en-guerre, alors que c’est nous qui sommes agressés. On tentait de nous présenter comme ceux qui ne veulent pas de la paix. J’ai voulu montrer au monde que ce n’était pas vrai », a insisté Félix Tshisekedi.
Le président congolais a ajouté que ce geste diplomatique a eu le mérite de révéler les véritables intentions de Kigali.
« La réaction de Paul Kagame a suffi à éclairer le monde sur qui refuse réellement la paix. Les Congolais, eux, ne sont pas dans une logique belliqueuse », a-t-il souligné.
Revenant sur la question d’un éventuel dialogue politique avec le Rwanda, Félix Tshisekedi s’est montré ferme :
« Je reste opposé à tout processus qui mènerait à un nouveau brassage des troupes ou à la formation d’une armée inféodée. Ce type de compromis a fragilisé notre pays. »
Et de conclure :
« Faire la paix n’est pas un aveu de faiblesse. »
Henry MLND