Les gouvernements américain et belge ont salué l’appel au désarmement des rebelles FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda ), un groupe armé constitué d’anciens commanditaires du génocide des tutsis rwandais et actif dans l’est de la République démocratique du Congo.
Dans une déclaration faite par Massad Boulos, conseiller principal de Donald Trump pour l’Afrique, les États-Unis soulignent que cet appel de la RDC s’inscrit dans la droite ligne de l’accord de paix de Washington, renforcé par l’ordre opérationnel du 1er octobre.
Pour Washington, ce geste posé par les autorités militaires congolaises marque une étape « décisive » en faisant progresser la mise en œuvre de l’accord de paix signé entre la RDC et le Rwanda en juin 2025, en facilitant le rapatriement, en rétablissant l’autorité de l’État et en renforçant la stabilité dans la région des Grands Lacs.
De son côté, la Belgique par le truchement de son ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot a appelé l’implication tous azimuts afin que cet appel porte les fruits sur le terrain
« La Belgique s’associe à Massad Boulos pour saluer l’appel de la RDC demandant aux FDLR à se rendre et à désarmer. L’interdiction de toute collaboration des FARDC avec les FDLR et l’imposition de sanctions sévères en cas de sa violation sont aussi cruciales. Il est désormais essentiel que ces décisions sans équivoque se traduisent par des actions concrètes sur le terrain et que toutes les parties contribuent pleinement aux objectifs de l’Accord de paix de Washington », a déclaré le chef de la diplomatie belge.
Dans un communiqué publié le week-end dernier, les forces armées congolaises ont appelé toutes les factions des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) à déposer les armes et à se rendre aux autorités congolaises ou à la Mission onusienne (Monusco) en vue de leur rapatriement vers leur pays d’origine, le Rwanda.
« En cas de résistance et de refus d’obtempérer, les FARDC, conformément aux dispositions pertinentes de l’accord de Washington, procéderont au désarmement par contrainte ou par usage de la force », a averti le porte-parole de l’armée congolaise précisant que cette démarche vise à encourager les rebelles rwandais à jouer un « rôle constructif » dans le processus de paix en cours, en se rendant pacifiquement et sans effusion de sang.
Les FDLR font partie des principaux prétextes du déploiement illégal et de la présence prolongée des troupes rwandaises (RDF) sur le territoire congolais, aux côtés des rebelles de l’AFC-M23 qui contrôlent actuellement une partie du Nord et Sud-Kivu y compris les deux capitales (Goma et Bukavu).
En juillet, le conseiller du Président américain avait affirmé que la neutralisation des FDLR et le retrait des forces rwandaises déployées au Kivu [ levée des mesures défensives] sont deux mesures indissociables et se dérouleront simultanément.
Mont Carmel NDEO