Le récent arrêté du secrétariat général du ministère de la Jeunesse, Initiation à la nouvelle citoyenneté et Cohésion nationale, relatif à une nouvelle mise à l’écart de William Mukambila, de la tête du Conseil national de la jeunesse (CNJ), a été rejeté vendredi 04 août, par les membres du bureau de cette institution.
Dans une déclaration commune, ces membres du bureau du Conseil national de la jeunesse, ont vivement décrié « ce moment de latence et crise institutionnelle sans précédent » que traverse leur organisation depuis plus de 7 mois.
Tout en considérant ce nouvel arrêté du ministère de Jeunesse, comme une forme « d’acharnement » contre la personne de William Mukambila, les membres du bureau du Conseil national de la jeunesse ont estimé que cette situation belliqueuse provoque « une dégradation du bon fonctionnement de l’institution » dont sont victimes la jeunesse congolaise et ses mouvements associatifs.
« Nous les membres du Bureau exécutif du Conseil national de la jeunesse élus par 70 pourcent de l’ensemble de la jeunesse congolaise représenté à la 4ème Assemblée générale élective de Kisantu, restons derrière le leadership éclairé de l’Ambassadeur William Mukambila, Président du Conseil national de la jeunesse, et nous nous alignons derrière la décision de la justice congolaise prise par le Conseil d’État », a lancé ce collectif, qui a également invité la jeunesse congolaise de continuer à faire confiance au bureau dirigeant du Conseil national de la jeunesse.
Dans une correspondance adressée à William Mukambila plutôt le même vendredi 04 août, le secrétariat général du ministre de la Jeunesse reprochait à ce dernier d’avoir « sapé par son comportement », l’autorité hiérarchique en date du 31 juillet dernier, alors que cette dernière saisie de l’ordonnance du Conseil d’État pour exécution, « en faisant incursion, accompagné des bandits recrutés par lui pour semer le désordre dans l’enceinte du secrétariat général de la Jeunesse, abritant le siège du Conseil national de la Jeunesse en se replaçant d’office ».
« Pareil acte prouve à suffisance que le précité manque : le sens d’éthique professionnelle qui doit se témoigner notamment par la courtoisie dans tous ses actes, la loyauté en toute circonstance et la politesse envers sa hiérarchie ; Considérant qu’en se replaçant d’office, le concerné a refusé de se soumettre à l’autorité hiérarchique », indiquait la correspondance du ministère de Jeunesse
Par conséquent, il annonçait la suspension de William Mukambila de ses fonctions de président du Conseil national de la jeunesse et son remplacement par Nathanaël Atibu, pour assumer l’intérim. Cette notification était, par ailleurs, accompagnée du procès-verbal d’ouverture d’action disciplinaire à l’endroit William Mukambila.
Avec Politico.cd