Le président national du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement, Martin Fayulu, s’est exprimé à propos du néo-mouvement politique baptisé « Sauvons la RDC », qui a vu le jour à Nairobi, capitale du Kenya.
Ce mouvement, qui a désigné Joseph Kabila, l’ancien chef de l’État récemment condamné à mort par la justice militaire pour des crimes graves, regroupe des figures politiques de renom, notamment l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo, deux candidats à la présidentielle, Seth Kikuni et Franck Diongo, des anciens parlementaires et des voix connues de la société civile.
Malgré l’ambition affichée, le leader de Lamuka, arrivé deuxième à la présidentielle de 2018, s’oppose à cette initiative.
Selon lui, Kabila et ses nouveaux alliés « ne parlent pas du pays. Ils ne condamnent pas l’agression congolaise par le Rwanda, du M23 et de l’Alliance Fleuve Congo, ni la volonté du Rwanda et de l’Ouganda de prendre une partie du territoire… », a-t-il affirmé.
En amont de la réaction de Martin Fayulu, le porte-parole de cette coalition, Prince Epenge avait déclaré que Lamuka ne partage pas les mêmes idéologies et ambitions politiques que le prédécesseur de Joseph Kabila.
« La réunion de Nairobi est de Kabila, convoquée par Kabila pour les kabilistes. Nous n’avons rien en commun avec Kabila, ni le projet de société, ni les valeurs que nous défendons depuis près de 30 ans, ni les objectifs politiques. La seule chose en commun avec Kabila, c’est le Congo. La place de Lamuka n’est pas là », avait-il souligné.
Le mouvement, né à la suite du conclave tenu du 14 au 15 octobre à Nairobi, au Kenya, s’est approprié les 12 priorités visant à restaurer le Congo, proposées par Joseph Kabila à l’occasion de son adresse à la Nation du 23 mai 2025.
Il s’agit de ;
- Mettre fin à la dictature, mieux, à la tyrannie;
- Arrêter la guerre ;
- Rétablir l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire national ;
- Restaurer la démocratie en revenant aux fondamentaux d’un véritable État de droit ;
- Rétablir les libertés fondamentales ;
- Réconcilier les congolais et reconstruire la cohésion nationale ;
- Relancer le développement du pays par la mise en place d’une bonne gouvernance écono-mique, d’une gestion administrative et financière orthodoxe, et d’une répartition équitable des ressources nationales;
- Relancer le dialogue sincère et permanent avec tous les pays voisins en vue de l’instauration de la paix et du développement durables dans la région ;
- Rétablir la crédibilité du pays auprès des partenaires, aux niveaux tant régional, continental qu’international ;
- Neutraliser tous les groupes armés nationaux et étrangers, et, rapatrier ces derniers dans leurs pays d’origine;
- Mettre définitivement fin au recours et à l’utilisation des mercenaires, conformément à la Convention de l’Union Africaine sur l’élimination du mercenariat en Afrique, du 3 Juillet 1977, et à la Résolution de l’Assemblée Générale des Nations Unies numéro A/44/34, du 04 Décembre 1989, portant adoption de la Convention Internationale contre le recrutement, l’utilisation, le financement et l’instruction des mercenaires; et rapatrier, sans condition, ceux qui sont déployés sur le sol congolais ;
- Ordonner le retrait, sans délai, de toutes les troupes étrangères du territoire national.
Mont Carmel NDEO