L’opposant Seth Kikuni, deux fois candidat à la présidentielle (2018 et 2023), a été interpellé ce samedi 18 octobre à l’aéroport international de N’djili.
De retour à Kinshasa après avoir participé à la création du mouvement « Sauvons la République démocratique du Congo » aux côtés de Joseph Kabila et de plusieurs acteurs politiques et membres de la société civile réunis à Nairobi, au Kenya, le président de PISTE a été appréhendé par les services de l’ANR et de la DEMIAP (renseignements militaires).
« Arrivé ce samedi à Kinshasa par un vol régulier de Kenya Airways, Seth Kikuni a vu son passeport confisqué par la DGM avant d’être interpellé par des agents se réclamant de l’ANR et de la DEMIAP, qui l’ont emmené vers une destination inconnue », a alerté son allié, Claudel Lubaya.
La veille, le porte-parole du mouvement « Sauvons la RDC » avait annoncé avec enthousiasme son retour au pays, tout en craignant le pire.
« Objectif du week-end : rentrer au pays et traverser la vallée de l’ombre de la mort sans rien craindre », a-t-il écrit sur son compte X.
Condamné en novembre 2024 à une peine de 12 mois de prison pour incitation à la désobéissance civique et propagation de fausses rumeurs lors d’un échange avec les militants de son parti à Lubumbashi, le président de PISTE pour l’émergence avait bénéficié d’une liberté conditionnelle en mars 2025.
Cette nouvelle interpellation intervient dans un contexte où le gouvernement congolais a dénoncé « une messe noire » autour de cette initiative, laquelle a réuni des personnes condamnées par la justice pour des griefs graves tels que les crimes de guerre et la haute trahison.
Kinshasa avait averti qu’il prendrait les dispositions nécessaires contre tout plan de déstabilisation des institutions et du chaos.
Mont Carmel NDEO