En marge de la 151ᵉ Assemblée générale de l’Union interparlementaire (UIP), qui se tient du 19 au 23 octobre à Genève, le président du Sénat congolais, Jean-Michel Sama Lukonde, a lancé un appel solennel à la communauté internationale pour une mobilisation accrue face à la crise humanitaire qui ravage l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Un plaidoyer vibrant pour la paix et l’assistance humanitaire
Devant un parterre de hauts responsables parlementaires, dont la vice-présidente et le Secrétaire général de l’UIP, Sama Lukonde a dressé un tableau préoccupant de la situation humanitaire en RDC.
« Mon pays fait face, depuis plus de trois décennies, à des conflits armés persistants, des violations graves des droits humains et des déplacements massifs de populations. Sur les 310 millions de personnes nécessitant une aide humanitaire dans le monde, environ 21,2 millions vivent en République démocratique du Congo », a-t-il déclaré avec gravité.
Ce plaidoyer, relayé par la cellule de communication du Sénat, vise à attirer l’attention des partenaires internationaux sur la nécessité d’une réponse urgente et coordonnée à la crise qui continue de frapper les provinces de l’Est.
Une tribune mondiale pour dénoncer l’agression étrangère
Placée sous le thème « Veiller au respect des normes humanitaires et soutenir l’action humanitaire en période de crise », cette 151ᵉ Assemblée de l’UIP se déroule à un moment crucial pour la RDC.
Le pays est en proie à une situation humanitaire dramatique, conséquence de l’agression rwandaise menée sous couvert du mouvement armé AFC/M23.
Sama Lukonde a rappelé que le retour à la paix demeure la condition première pour mettre fin aux souffrances des populations. Il a également mis en avant les multiples initiatives diplomatiques en cours — Luanda, Nairobi, Washington et Doha — tout en appelant à un accompagnement soutenu de l’Union interparlementaire dans ces efforts.
Un hommage à la diplomatie de Félix Tshisekedi
Le président du Sénat a salué le geste du Chef de l’État, Félix Tshisekedi, qui a tendu la main à son homologue rwandais Paul Kagame, qualifiant cette démarche de « bravoure diplomatique ».
Selon lui, cette ouverture traduit la volonté sincère de la RDC d’aboutir à une paix durable, tout en réaffirmant son attachement au respect de l’intégrité territoriale et au retrait des forces étrangères non invitées.
Des réformes internes pour renforcer la résilience du pays
Sama Lukonde a également mis en avant les progrès législatifs et institutionnels réalisés par la RDC dans le respect des normes humanitaires internationales. Parmi ces avancées figurent :
la ratification des Conventions de Genève et de leurs protocoles additionnels ;
la création d’un Fonds national de réparation pour les victimes de violences sexuelles en période de conflit ;
la mise en place d’une caisse de solidarité nationale et de structures de coordination humanitaire.
Ces initiatives traduisent, selon lui, la détermination du gouvernement congolais à protéger les victimes, restaurer la dignité humaine et bâtir une société plus résiliente.
Faire entendre la voix des victimes congolaises
Les travaux de l’UIP se poursuivent jusqu’au 23 octobre à Genève. Pour la délégation congolaise, cette assemblée constitue une tribune essentielle pour rappeler au monde l’ampleur de la crise dans l’Est de la RDC et appeler à une solidarité parlementaire internationale face à l’une des pires urgences humanitaires de la planète.
Henry MLND































































