Les délégations de la République démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda se retrouvent à Washington, les 20 et 21 octobre 2025, pour relancer le processus de paix initié en juin dernier et consolider la coopération sécuritaire entre les deux pays.
Un nouveau round de discussions sous le signe de la coopération
Après plusieurs semaines de tensions et d’incertitudes, les délégations congolaises et rwandaises se réunissent à Washington dans le cadre de la troisième session du Mécanisme conjoint de coordination de la sécurité.
Ce cadre de dialogue, né de l’accord signé le 27 juin 2025 aux États-Unis, vise à renforcer la coopération bilatérale pour ramener une paix durable dans la région des Grands Lacs.
Selon Radio France Internationale (RFI), cette rencontre fait suite à celle tenue les 17 et 18 septembre, au cours de laquelle les deux parties avaient convenu de mettre en œuvre le Concept des opérations (Conops) dès le 1er octobre. Ce dispositif prévoit une coordination accrue des actions sécuritaires et un partage d’informations pour endiguer l’instabilité frontalière.
Un accord porteur d’espoir mais aussi de doutes
L’accord de Washington est perçu comme une étape cruciale dans la normalisation des relations entre Kinshasa et Kigali, longtemps marquées par la méfiance et les accusations mutuelles.
Pour la communauté internationale, il s’agit d’un moment historique pouvant ouvrir la voie à une réconciliation durable et à un développement partagé entre les deux nations.
Cependant, à Kinshasa, les réserves demeurent nombreuses. Plusieurs responsables politiques et acteurs de la société civile s’interrogent sur la sincérité des engagements pris, appelant à des garanties concrètes de la part du Rwanda pour éviter toute reprise des hostilités.
Un processus sous surveillance internationale
Les discussions de Washington doivent également aborder la mise en place des mécanismes de suivi et d’évaluation prévus dans l’accord, essentiels pour assurer la durabilité du processus et instaurer une confiance mutuelle.
Les observateurs régionaux et internationaux suivent de près cette rencontre, espérant qu’elle aboutira à des résultats tangibles susceptibles de marquer un tournant dans la recherche d’une paix véritable dans la région des Grands Lacs.
Vers une paix fragile mais possible
Si la route vers la stabilité reste semée d’embûches, cette reprise du dialogue entre Kinshasa et Kigali témoigne d’une volonté commune de tourner la page des tensions.
La consolidation de la paix dans l’Est de la RDC passe inévitablement par la coopération régionale, la transparence dans les engagements et le respect mutuel de la souveraineté des États.
La communauté internationale, présente en observateur attentif, attend désormais que ces discussions se traduisent par des actions concrètes sur le terrain, pour soulager les populations qui paient encore le lourd tribut de décennies de conflits.
Henry MLND