En prélude au lancement d’un projet de construction d’une usine nationale d’assemblage et de montage de trains, locomotives et wagons, le gouvernement, par le truchement de son ministère des Transports, des Voies de Communication et du Désenclavement, a lancé un appel à Manifestation d’Intérêt International (AMI).
Cet appel a pour objectif d’identifier et de présélectionner des partenaires techniques, industriels et financiers pour la conception, le financement, la construction, l’équipement, l’exploitation et la maintenance de l’usine.
Dans un communiqué, le vice-premier ministre chargé des Transports, Jean-Pierre Bemba, a précisé que le projet vise à relancer la production locale de matériel roulant adapté aux besoins nationaux et régionaux.
Il ambitionne également de créer des emplois qualifiés, de favoriser le transfert de technologies, de développer un centre de formation ferroviaire national, et de renforcer la souveraineté industrielle du pays en réduisant significativement la dépendance aux importations de locomotives et de wagons.
Le ministre Bemba aligne ce projet ambitieux dans la stratégie nationale de relance et de modernisation du secteur ferroviaire, en cohérence avec la politique d’industrialisation et d’intégration régionale.
Pour étayer cette approche, il a souligné qu’en dépit de plus de 5 000 km de voies ferrées, le potentiel ferroviaire de la RDC est sous-exploité en raison du vieillissement du matériel roulant et de l’absence d’une industrie locale de production ou de réhabilitation.
L’usine comprendra des ateliers d’assemblage de locomotives et de wagons avec une capacité initiale de 5 à 10 locomotives par an et de 100 à 200 wagons par an.
Elle disposera également de chaînes de montage modulaires, d’ateliers de chaudronnerie, de peinture, d’usinage et de tests, ainsi que de centres de maintenance pour locomotives et wagons. De plus, une académie ferroviaire sera mise en place pour la formation et la certification du personnel technique congolais, accompagnée d’une poste électrique, de systèmes d’air comprimé, de traitement des effluents et d’énergie solaire de secours.
Sur le plan contractuel, le projet sera structuré en Partenariat Public-Privé (PPP) de type Joint-Venture / BOT sur une durée de 25 à 30 ans. Il impliquera notamment :
-L’État congolais (foncier, facilités fiscales, coordination interinstitutionnelle) ;
-Des partenaires techniques et industriels (construction, technologie, gestion opérationnelle) ;
-Des bailleurs de fonds et investisseurs (financement en dette concessionnelle ou fonds propres) ;
-Une Société de Projet (SPV) qui assurera la gestion opérationnelle.
Le gouvernement a déjà retenu deux sites pour cette implantation : l’un à Matadi (Kongo Central) et l’autre à Kalemie (Tanganyika).
Mont Carmel NDEO
































































