Après l’étape de la main tendue lors du forum économique global Gateway, organisé par l’Union Européenne le mois dernier à Bruxelles, le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a ravivé la guerre des mots avec son homologue rwandais.
Les relations entre les dirigeants sont particulièrement tendues depuis la résurgence du mouvement du 23 mars, un groupe rebelle qui contrôle de vastes territoires dans les Kivus.
Moins de 48 heures après avoir participé à la conférence de Paris sur la situation sécuritaire et humanitaire dans la région des Grands Lacs, le Président congolais s’est rendu en Égypte, où il a dialogué avec la communauté congolaise vivant dans le pays des pharaons.
Au cours de ces échanges, le Chef de l’État a accusé le régime de Kigali de chercher à annexer la région actuellement occupée par l’armée rwandaise, sous couvert de la rébellion AFC-M23, afin de s’approprier les ressources naturelles stratégiques que recèle l’Est du pays.
« Les intentions de Paul Kagame sont belliqueuses et hégémoniques. Son objectif est de scinder notre pays et d’occuper, voire d’annexer la partie Est qui est une terre très riche en ressources minérales et agricoles », a déclaré Félix Tshisekedi devant un auditoire composé d’étudiants, de travailleurs, de commerçants et de militaires en formation.
Le Président Tshisekedi a réaffirmé son engagement en faveur d’une solution diplomatique à la crise persistante dans l’Est. Il a mis en exergue les nombreuses initiatives de paix menées depuis 2022, y compris les processus de Nairobi, Luanda, Doha et Washington.
« Je ne suis pas devenu président pour faire la guerre. Notre peuple réclame la paix et le développement. Mais si défendre la nation l’exige, je n’hésiterai pas à me battre », a-t-il insisté.
Néanmoins, il a annoncé la reprise des discussions entre le gouvernement congolais et l’AFC-M23 à partir de cette semaine.
« Ce n’est qu’après cela que Washington, qui attend la conclusion de cet accord, va convoquer le Président rwandais et moi-même pour qu’on aille autour du Président Donald Trump afin d’entériner finalement les deux accords : Doha et Washington », a-t-il ajouté.
Mont Carmel NDEO































































