Un nouveau rapport du Baromètre Citoyen de la Paix, de la Sécurité et des Droits de l’Homme (BCPSDH) met en lumière une recrudescence alarmante des violences dans la province du Sud-Kivu. Publié au début du mois de novembre, le document révèle une série d’exactions commises contre les civils, ainsi que des cas d’enrôlements forcés, y compris d’enfants.
Selon le rapport, le seul mois d’octobre a été marqué par 95 assassinats et 60 corps sans vie découverts dans plusieurs localités de la province. Le territoire de Kabare figure parmi les plus touchés, suivi de la ville de Bukavu et du territoire de Fizi.
Outre ces homicides, le BCPSDH signale également des arrestations arbitraires, des violences sexuelles, des exécutions sommaires et des recrutements forcés de mineurs, perpétrés dans un climat d’impunité croissante.
Les rebelles du M23 et les miliciens Wazalendo sont désignés comme les principaux auteurs de ces violations graves. Leur présence militaire se serait intensifiée dans plusieurs zones stratégiques du Sud-Kivu, où plus de soixante “généraux” autoproclamés auraient été identifiés par l’organisation, soupçonnés de graves atteintes aux droits humains.
Le rapport met également en garde contre un processus insidieux de fragmentation du territoire national, évoquant une « balkanisation silencieuse » de l’Est de la République démocratique du Congo. Le BCPSDH dénonce notamment l’instauration de « visas internes » imposés par les rebelles de l’AFC-M23 aux personnes considérées comme étrangères dans les zones sous leur contrôle.
Henry MLND































































