Réunis sous l’égide des médiateurs de l’Union africaine et de plusieurs partenaires internationaux, dont les États-Unis, le Qatar et le Togo, la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont franchi une nouvelle étape dans le processus de paix engagé entre les deux pays.
Lors de la quatrième réunion du Comité mixte de surveillance, tenue ce vendredi 7 novembre, les deux gouvernements ont paraphé le Cadre d’intégration économique régionale (CIER), un document stratégique destiné à renforcer la coopération et à promouvoir le développement conjoint dans la région des Grands Lacs.
Placée sous la supervision de la sous-secrétaire d’État américaine Madame Hooker et du conseiller principal M. Boulos, cette initiative vise à transformer les acquis du processus de paix en opportunités concrètes d’investissement, d’emplois et de croissance partagée pour les populations des deux pays.
Cependant, la mise en œuvre du CIER demeure étroitement liée à l’application intégrale du concept d’opérations (CONOPS) et de l’ordre opérationnel (OPORD) prévus dans l’Accord de paix signé le 27 juin dernier à Washington.
Des progrès timides mais encourageants
Le Comité a reconnu que les avancées dans l’exécution de l’accord restent lentes, tout en réaffirmant la volonté commune d’accélérer le processus. Les parties se sont notamment engagées à neutraliser les groupes armés FDLR et leurs alliés, à procéder à un désengagement progressif des forces et à lever les mesures défensives instaurées par Kigali.
Les discussions ont également porté sur la préparation d’opérations conjointes dans une zone d’intérêt désignée, tout en insistant sur la nécessité d’éviter toute rhétorique hostile susceptible de compromettre les efforts de réconciliation.
Le Qatar et le Togo, médiateurs actifs
Le Qatar a présenté les avancées issues des négociations de Doha entre le gouvernement congolais et le mouvement AFC/M23, notamment sur les échanges de prisonniers et le suivi du cessez-le-feu. Le Comité a salué la tenue, le 5 novembre, de la première réunion du mécanisme de suivi du cessez-le-feu, considérée comme une étape majeure vers la consolidation de la paix.
Les gouvernements de la RDC et du Rwanda ont exprimé leur gratitude aux États-Unis, au Qatar, au Togo et à l’Union africaine pour leur appui constant dans la recherche de la stabilité et du développement durable dans la région.
Une paix tournée vers la prospérité
Les deux pays ont réaffirmé que la paix, la stabilité et la prospérité économique sont désormais indissociables et qu’elles passent par la coopération régionale, au bénéfice des populations de la région des Grands Lacs.
Henry MLND































































