La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a dépêché une délégation de quatre membres à la 30ᵉ Conférence des Nations unies sur le climat (COP30), qui s’est ouverte ce lundi à Belém, au Brésil. Objectif : interpeller la communauté internationale sur la crise humanitaire et écologique provoquée par l’exploitation illicite des ressources minières dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Un plaidoyer pour les victimes de l’exploitation minière illégale
Dans cette région déchirée par des décennies de conflit, les minerais stratégiques comme le cuivre et le cobalt — indispensables à la fabrication des batteries électriques et aux technologies vertes — alimentent paradoxalement une économie de guerre.
Derrière la promesse d’une transition énergétique mondiale “propre”, se cache une réalité sombre : celle des communautés congolaises victimes d’exploitation, de violences et de déplacements massifs.
Selon Jeanne-Marie Abanda, secrétaire exécutive de la Commission épiscopale pour les ressources naturelles de la CENCO, les Églises d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine ont choisi de porter une voix commune tout au long de cette COP30, pour dénoncer les dérives du modèle extractif mondial.
Le cardinal Ambongo, porte-voix de l’Afrique
Le cardinal Fridolin Ambongo Besungu, archevêque de Kinshasa et président du Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), représente le continent africain au sein de cette coalition ecclésiale mondiale.
À la tête de la délégation congolaise, il entend attirer l’attention des dirigeants internationaux sur la tragédie humaine et environnementale qui ravage les provinces orientales du pays : violations des droits humains, destruction des écosystèmes et pillage systématique des ressources au détriment du développement local.
Pour une économie minière éthique et durable
La CENCO souligne que cette exploitation illégale, en plus d’alimenter les conflits armés, compromet les efforts mondiaux de transition énergétique durable. L’Église congolaise espère ainsi que la COP30 sera un espace de prise de conscience collective, où les voix religieuses et morales pourront peser en faveur d’une gouvernance minière éthique, transparente et respectueuse de la vie humaine comme de la création.
Henry MLND




























































