Les parties prenantes du processus de paix RDC–Rwanda ont franchi une nouvelle étape à Washington, en fixant les orientations opérationnelles pour la neutralisation des FDLR et le retrait progressif des forces rwandaises.
La quatrième session du Mécanisme conjoint de coordination de la sécurité (CSCM) s’est tenue les 19 et 20 novembre à Washington, réunissant les États-Unis, la RDC, le Rwanda, le Qatar, le Togo – médiateur mandaté par l’Union africaine – ainsi que la Commission de l’UA. Cette réunion marque une étape importante dans la mise en œuvre de l’accord de Washington signé le 27 juin 2025.
Engagement réaffirmé sur l’OPORD et le retrait rwandais
D’après le communiqué du Département d’État américain, Kinshasa et Kigali ont renouvelé leur engagement à appliquer l’ordre d’opérations (OPORD) issu du concept d’opérations (CONOPS) du plan harmonisé. Ce dispositif encadre :
la neutralisation accélérée des FDLR,
le désengagement progressif des forces rwandaises,
la levée ordonnée des mesures défensives de Kigali.
Les discussions ont permis de passer en revue les avancées de la première phase de l’OPORD, notamment le renforcement du partage des renseignements et les campagnes de sensibilisation menées par la RDC auprès des communautés locales pour inciter les combattants FDLR à se rendre.
Ajustements et préparation de la deuxième phase
Les délégations ont également identifié les obstacles persistants et proposé des ajustements opérationnels pour consolider les acquis de cette première phase. Elles ont commencé les préparatifs de la deuxième étape, qui portera sur :
les opérations directes de neutralisation des groupes armés,
la levée graduelle des dispositifs défensifs mis en place par le Rwanda.
Complémentarité Washington–Doha
La réunion a également salué la dynamique régionale en cours, notamment la signature récente à Doha du cadre d’accord de paix entre la RDC et l’Alliance Fleuve Congo/M23. Les participants ont souligné la complémentarité stratégique entre les initiatives de Washington et celles de Doha, orchestrées avec l’appui du Qatar.
Une prochaine étape cruciale attendue à Lomé
Les membres du mécanisme ont adressé leurs remerciements aux États-Unis, au Qatar et à l’Union africaine pour leur soutien continu. Ils ont également rendu hommage au rôle du Togo, qui accueillera le 17 janvier 2026 une réunion de haut niveau dédiée à la cohérence du processus de paix dans la région des Grands Lacs.
Les parties ont enfin reconnu la contribution déterminante du président Donald Trump dans la relance du processus depuis 2025.
Un engagement réitéré pour une paix durable
À l’issue des travaux, toutes les parties ont réaffirmé leur volonté commune de faire progresser la stabilité dans l’est de la RDC et de consolider la paix dans l’ensemble de la région des Grands Lacs.
Henry MLND































































